Ce jeudi 2 novembre 2023, les jeunes de la commune urbaine de Dubréka sont une nouvelle fois sortis dans la rue pour protester contre la cherté de vie, le manque de courant dans les ménages mais aussi contre la dégradation très poussée des infrastructures routières. Notamment le tronçon Kagbélén-Tanènè.
Pour exprimer leur exaspération, ils ont brûlé des pneus par endroit et érigé des barrages de fortune sur certains niveaux de la nationale N°3, qu’ils ont littéralement bloquée une bonne partie de la journée.
Il faut dire que cette ville, située à une cinquantaine de kilomètres, au nord de la capitale, d’où est originaire l’ancien président Lansana Conté, était jadis l’une des plus loties du pays.
Traversées par les camions lourds en partance ou revenant de Boké, la principale région économique du pays, les routes menant à Dubreka sont de nos jours très dégradées. D’où ces cris de cœur répétés de la jeunesse pour alerter les autorités.
Mais ces manifestations relèvent sans doute d’une prise de risque, dans la mesure où depuis le 13 mai 2022, les manifestations de rue demeurent formellement interdites par les autorités. D’ailleurs, à propos, la quasi-totalité des manifestations organisées depuis dans le pays ont eu droit à une sévère répression de la part des forces de l’ordre et même d’éléments de l’armée. En particulier, le long de la route le Prince, fief du principal opposant, Cellou Dalein Diallo, le FNDC estime à au moins une vingtaine, le nombre de personnes tuées dans le sillage des manifestations organisées pour exiger le dialogue avec les autorités, en vue du retour à l’ordre constitutionnel.
Fodé Soumah