Loin de s’indigner du brouillage que subissent depuis une semaine un certain nombre de radios du pays, le porte-parole du gouvernement semble plutôt le justifier. En tout cas, à l’occasion du débriefing hebdomadaire du Conseil des ministres de ce vendredi 30 novembre 2023, Ousmane Gaoual Diallo ne s’est point ému du silence imposé depuis le vendredi dernier aux radios FIM FM, Djoma FM, Fasso FM et Espace FM. Tout au contraire, il a chargé les médias dont il dénonce les dérapages.
Le porte-parole du gouvernement dénonce de la part de la presse guinéenne une tendance à ne pas user des voies de recours qui lui sont offertes. « Quand il y a des problèmes, il y a des voies de recours. Il faut aussi cesser de croire qu’il suffit de prendre la parole pour donner des injonctions. Moi qui suis là, porte-parole du gouvernement, plus de 50 journalistes m’appellent pour dire : vous voyez il y a ça, il faut nous donner des justifications. Je crois que ce n’est pas comme ça que ça se passe. Il y a des procédures, il y a des mécanismes. Et c’est très important que vous les médias, que vous puissiez respecter ça. Quand les problèmes se posent, écoutez la HAC (Haute Autorité de la Communication). Elle va faire remonter les recours et puis vous donner des informations. Si vous faites recours à une organisation qui est régulatrice aussi, et vous voulez avoir une réponse avant que nous-mêmes, on ne nous saisisse, il y a problème », a indiqué Ousmane Gaoual Diallo.
En tout cas, le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique trouve que les médias guinéens ne sont pas sans reproches. « Ce qui est clair, c’est que souvent, les gens prennent les studios des radios comme des tribunaux. Quand il y a un problème, vous avez des institutions, des acteurs auxquels il faut s’adresser. Ce n’est pas dans les studios de radio. Donc, toutes les questions qui ont été posées là-dessus, connaîtront des suites. Nous attendons d’être saisis officiellement », a-t-il assuré.
Aminata Camara