Depuis la nuit dernière, les flammes sont en action au marché d’Enco 5. Un autre sinistre dont les causes demeurent inconnues qui a fait d’importants dégâts. Même si, heureusement, pour l’instant, on ne déplore aucune perte en vie humaine.
Nos sources rapportent déjà en effet que près d’une vingtaine de conteneurs remplis de marchandises sont partis en fumée. Les victimes, nombreuses, sont inconsolables. Thérèse Yomalo en est une. Elle vendait des mortiers, des pilons, des nattes traditionnelles, des tissus en forêt sacrée et beaucoup d’autres objets. Elle dit avoir enregistré une perte énorme. « Hier, j’étais ici jusqu’à 14 h. Mais j’étais rentrée à la maison quand j’ai appris que le feu s’est déclaré et que mon conteneur était concerné. Le temps pour moi d’arriver ici, le feu avait fini de tout consumer. Je suis rentrée de mon déplacement pour me ravitailler en marchandises, il y a seulement trois jours. Je vends tout ici », confie-t-elle. Affirmant qu’elle n’a rien pu récupérer de sa marchandise stockée, elle estime à environ 200 millions GNF la perte qu’elle pourrait avoir subie.
Mohamed Keïta, lui, vendait des produits cosmétiques. Il dit aussi avoir tout perdu. Il proposait en particulier de la « crème pour femmes, des montres, des mèches, les parfums, entre autres ». Lui ne s’autorise pas une estimation pour le moment. « Mais retenez que je viens de perdre le fruit de dix années de dure labeur. Il y a des mèches ici qu’on vendait à 2 millions, d’autres entre 800 000 et 1 500 000 GNF »
Mais à en croire Ismaël Diakité, administrateur du marché, il n’y a pas que l’incendie proprement dit qui a fait perdre les commerçants. De fait, dit-il, quand le feu s’est déclaré, des hommes mal intentionnés ont voulu profiter de la situation pour se livrer à des pillages. Mais grâce à l’intervention des agents de maintien d’ordre, le feu a été circonscrit et maîtrisé par les sapeurs-pompiers. « Lorsque le feu s’est déclaré, les sapeurs-pompiers étaient venus, mais des loubards leur ont jeté des cailloux pour faire leur sale besogne. Ils ont fait demi-tour. Heureusement, la Compagnie mobile d’intervention et de sécurité et des agents du commissariat ont pris les choses en main. Ils ont pris des jeunes volontaires pour éteindre le feu », a expliqué l’administrateur du marché.
Fodé Soumah