Le 22 mai dernier, la décision est tombée tel un couperet. Depuis, nos confrères relevant des groupes Djoma, Hadafa et Fréquence sont off. Une situation que les condamnations et dénonciations de principe des organisations de la société civile et des acteurs politiques peinent à résoudre. Du coup, on en est aujourd’hui, comment sortir de la crise. Nous avons interrogé des acteurs de la société civile ainsi que des responsables politiques. Et les pistes préconisées sont plutôt diverses.
Pour le coordinateur général de la Maison des Associations et Organisations de Guinée (MAOG), les démarches menées auprès d’un certain nombre d’entités et institutions en lien avec le libre exercice du métier de journalisme n’ayant pas débouché sur un dénouement, il faut passer à la vitesse supérieure. C’est dans ce cadre qu’Alpha Bayo annonce plusieurs actions qu’un groupe regroupant plus d’une centaine d’organisations s’apprête à poser. « C’est un signal fort. Nous ne voulons pas en arriver là. Mais nous sommes dans la nécessité. (…) Nous allons annoncer une conférence de presse pour dévoiler les actions et la date même du début d’une série de manifestations contre la fermeture des médias », promet-il au micro de nos reporters.
Une démarche dont se démarque le président de l’Alliance pour le changement et le progrès. Qui suggère que les acteurs sociopolitiques ne prennent pas le risque d’aller au-delà de la dénonciation. En effet, selon lui, ils pourraient alors être perçus comme des complices des médias suspendus. « On ne peut pas aller plus loin que dénoncer. Sinon, on risque d’être considéré comme la main noire qui dirige les journalistes. Alors que ce n’est pas ça », estime-t-il.
Plutôt, Dr Ben Youssouf Keïta que l’on sollicite la médiation des hautes personnalités crédibles dans les secteurs tels que la culture et le sport. « Il y a des hautes personnalités qui ont fait la fierté de la Guinée et qui sont crédibles même dans le monde des artistes, du sport qui sont quand même respectées par le commun des guinéens. Et ceux-ci doivent se lever. Les médiateurs doivent prendre leur bâton de pèlerins et passer devant la porte de tout un chacun afin de trouver une commission qui peut aller plaider pour la cause des journalistes », propose le président du parti ACP.
Aliou Nasta