Pour les promoteurs des droits, l’espace se rétrécit de plus en plus en Guinée. Si on n’est pas contraint à l’exil ou « enlevé », on peut toujours subitement perdre le contrôle de son organisation et se voir ainsi privé de l’outil d’action. C’est ce qui est arrivé à Alpha Bayo, jusqu’à très récemment coordinateur général de la Maison des associations et ONG de Guinée (MAOG).
Certes, le samedi dernier, il a lui-même annoncé sa démission. Mais ce n’est pas comme s’il avait eu le choix. Dans les faits, depuis quelques semaines, par des manœuvres souterraines, notamment du chantage, des intimidations, mais aussi des espèces sonnantes et trébuchantes, des services de l’administration étaient mobilisés pour pousser les principaux collaborateurs d’Alpha Bayo à lui tourner le dos. Une forte pression qui, quelques jours avant l’annonce de sa démission, avait commencé à faire son effet. A tel point que ses consignes ou instructions n’étaient plus suivies.
Et ces manœuvres, il lui était d’autant plus difficile de les contrer qu’il vit caché, depuis un certain temps. Du coup, il ne lui restait plus que la démission qui a donc sonné comme une anticipation à ce qui s’apparentait à une éviction de fait.
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