Au cours d’une conférence de presse animée ce jeudi 8 août 2024, au ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, le secrétaire général du ministère du Travail et de la Fonction publique, a dévoilé les résultats de l’évaluation des fonctionnaires enseignants communaux (fonction publique locale) autrefois appelés enseignants contractuels communaux. C’était en présence des responsables des différentes centrales syndicales de l’éducation (FSPE-SLECG-SNE).
Après l’annonce des résultats suivant lesquels 10 000 enseignants jadis appelés enseignants contractuels communaux intègrent la fonction publique locale, le secrétaire général du ministère a tenu à faire que ces agents sont désormais des « fonctionnaires enseignants communaux pris en charge par l’Etat guinéen ». Aboubacar Kourouma, mi-soulagé, mi- triomphaliste, s’empressant d’ajouter : « Ce dossier est clos » !
Au total, ce sont 14 000 enseignants qui avaient été évalués de manière pratique, en situation de classe. Effectif duquel ont donc réussi à émerger 10 000 enseignants. « Ils bénéficieront de leurs arrêtés d’engagement suivi de matricules, ainsi que de leur prise en charge et de rappel des arriérés, ce à compter du mois de janvier 2024 jusqu’au mois de leur prise en charge financière effective », assure Aboubacar Kourouma.
Recrutés donc pour le compte des collectivités locales, ces nouveaux agents de l’Etat auront une rémunération plus gratifiante que les enseignants relevant directement de l’Etat. « Vous avez une rémunération plus que vos homologues de la fonction publique d’Etat. C’est consacré par la loi de la fonction publique locale. Il y a 25% de plus de rémunération sur le salaire indiciaire par rapport à ceux de la fonction publique d’Etat », annonce le secrétaire général du ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation.
Ceux qui n’ont pas été admis ne sont pas laissés pour compte pour autant. Ils « bénéficieront du rappel de six mois de prime de janvier 2024 à juin 2024. Donc, six mois d’arriérés de primes », souligne M. Kourouma.
Si le statut d’enseignants relevant de la fonction publique locale a des avantages, il a aussi des obligations. « Votre poste reste dans la localité. Aucun transfert de dossier n’est possible, faire le contraire c’est comme une démission. La mobilité ne sera pas possible entre deux localités parce que là, vous sortez de la fonction publique de cette localité », avertit le secrétaire général du ministère du Travail et de la Fonction publique.
Pour conclure, Aboubacar Kourouma a indiqué à ces nouveaux fonctionnaires qu’ils suivront des formations non seulement civiles mais aussi militaires, cela pour le « respect des symboles de l’Etat et démystifier le rapport civilo-militaire ».
Fodé Soumah