Sa mort, à son domicile situé à Kobaya-Kinifi, dans la nuit du 29 au 30 août 2024, avait suscité une indignation générale. Eh bien, depuis, les enquêtes ont plutôt bien progressé. En sorte qu’hier mercredi 25 septembre, la direction centrale de la police judiciaire a présenté neuf personnes qui pourraient avoir participé à l’attaque qui s’était révélée fatale à l’opérateur économique. Parmi ceux qui ont été ainsi mis aux arrêts, Algassimou Diallo, le présumé tireur. Tous sont décrits comme « présumés auteurs et complices d’association de malfaiteurs, de vol à main armée et de meurtre ».
Dans le lot, cinq sont particulièrement accusés d’être directement impliqués dans l’assassinat de El Hadj Hassimiou Diallo. Ce sont :
- Algassimou Diallo,35 ans, taxi-motard, domicilié à Samatran, présenté comme « initiateur et participant» à l’attaque du domicile d’El hadj Hassimiou.
- Mamadou Oury Bah, alias Paolo, 26 ans, et se disant mécanicien automobile, domicilié à Baïlobaya, « est celui qui a mobilisé les hommes et planifié l’attaque».
- Boubacar Baldé, alias Papa, 30 ans et se présentant comme coiffeur, domicilié à Lambanyi, « était le porteur du fusil PMAK et l’auteur du meurtre d’El hadj Hassimiou Diallo », a indiqué le commissaire Seraphin.
- Sékou Lova, 33 ans et se présentant comme chaudronnier, domicilié à Samatran, a été le « premier à s’introduire dans la cour et à ouvrir le portail pour permettre aux autres de pénétrer les lieux».
- Bademba Diallo, alias Central C, 18 ans, mécanicien et taxi-motard, « transporteur du chef de gang Paolo et guetteur durant l’attaque ».
Interrogé par les médias, Algassimou Diallo a reconnu les faits, avant de demander pardon à sa famille et de plaider l’innocence de deux autres accusés. « Je reconnais les faits, je suis ici pour vol à main armée et assassinat. L’attaque avait pour but de prendre de l’argent chez El hadj Hassimiou, pas de le tuer. C’est après avoir entendu des coups de feu que nous avons vu le vieux à terre », a-t-il déclaré
Reconnaissant également les faits, Boubacar Baldé met la mort de l’opérateur sur le compte de la fatalité. « C’était le destin. Nous étions venus chercher de l’argent. Je n’ai pas fait exprès. Nous nous sommes battus, et c’est dans ce mouvement que l’arme s’est déclenchée et il a pris une balle », a-t-il expliqué.
Balla Yombouno