C’est un scandale de sextape qui n’arrête pas de faire parler en Guinée équatoriale, celui du fils du président de la CEMAC et neveu du président Obiang. Balthazar Ebang-Ngonga, par ailleurs directeur de l’Agence nationale d’investigation financière, s’est retrouvé au cœur d’un scandale retentissant suite à la diffusion de ses nombreuses vidéos intimes. Ces vidéos découvertes dans son ordinateur lors d’une enquête à son domicile se retrouvant sur les réseaux sociaux, ont été tournées pour beaucoup dans un bureau. Ces vidéos ont généré une onde de choc sur le continent. En Guinée, les avis divergent sur le sujet.
Pour certains, il s’agit d’environ 400 vidéos pour d’autres il y en a plus. Sur les réseaux sociaux y circulent une vingtaine de vidéos. Toutes montrant Balthazar Ebang-Ngonga en ébat avec des femmes, qui, pour certaines seraient des épouses des membres influant du pouvoir Equato-Guinéen.
Interrogé sur cette actu, Moïse Touré, lui, renvoie plutôt la responsabilité de cet état de fait aux femmes. Car aucune n’était sous menace. « À mon avis, l’une des explications qui justifierait ces actes, serait qu’il a voulu prouver au monde entier à quel point les femmes de nos jours ne sont pas loyales, peu importe les richesses que vous mettrez à leur disposition, vous aurez toujours une case vide, un critère qui vous manque, qu’elle ira chercher ailleurs », explique-t-il.
« Dépassé » par la situation, Salif Sakhanokho, à l’inverse de Moïse Touré, pense plutôt que cet acte dénote le degré de la perversion dans les sociétés. « Je ne pense pas que ce soit pour de l’argent, parce que la plupart des personnes qui sont impliquées dans cette affaire ont un train de vie normal. C’est-à-dire, qui ont une certaine stabilité financière », a-t-il précisé, avant de poursuivre : « chacun a ses vices, ses défauts, ses envies qu’il fait en cachette, mais de nos jours, nous sommes dans un monde perverti où la croyance en Dieu diminue de jour en jour. Les gens s’en fichent, ils font ce qu’ils veulent ».
D’autres observateurs mentionnent des facteurs comme des problèmes psychologiques, des pulsions sexuelles incontrôlées ou un désir de pouvoir sans égal. Pour Djénabou Barry, l’histoire de Balthazar Ebang-Ngonga renferme une facette cachée et pourrait inclure des pratiques mystiques. « Il n’est pas possible pour une personne normale de coucher avec près de 400 femmes s’il n’est pas lié à une secte. Ce n’est pas possible, mais avec quelle énergie parviendra-t-il à le faire ? Je pense que cette histoire a une face très mystique, voire surnaturelle. Soit, il possède quelque chose ou vénère quelque chose en contrepartie d’autres choses. Sinon, je ne pense pas que ce soit possible », affirme-t-elle en toute confiante.
En Guinée équatoriale, ce scandale politico-sexuel digne du 7e art est pris au sérieux par les autorités. C’est pourquoi le vice-président Teodoro Nguema Obiang a indiqué sur le réseau social X (ancien twitter) que « Compte tenu de l’abus qui a été montré sur les médias sociaux en Guinée équatoriale ces derniers jours, et rappelant que les ministères sont uniquement et exclusivement destinés à effectuer des travaux administratifs pour soutenir le développement du pays, les relations sexuelles dans les bureaux sont interdites », a écrit le vice-président de la Guinée équatoriale. « Les fonctionnaires surpris en train d’avoir des relations sexuelles dans leur bureau feront l’objet de mesures sévères car il s’agit d’une violation flagrante du code de conduite », écrit-il.
La JRI de l’Ombre