Installé le 25 septembre dernier, le bureau du Conseil national des jeunes de Guinée peine à se faire une place. Il rencontre plusieurs problèmes dans son fonctionnement, notamment d’ordre administratif. Lors d’une conférence de presse vendredi, l’organisation a critiqué la passivité du ministère de la Jeunesse, dirigé par Kéamou Bogola Haba, dans le traitement de leur affaire.
Le CNJ n’a toujours pas une reconnaissance formalisée de la part du département de la jeunesse. Une situation handicapante qui bloque tout processus de mise en place d’actions sur le terrain. « On nous a alloué un montant d’un milliard cette année pour que nous puissions vraiment développer nos actions. Mais on n’a pas pu avoir accès à ce montant parce qu’on n’a pas le décret », a indiqué Abdoulaye Diané.
Dans son viseur, le ministre de la Jeunesse et des Sports Bogola Haba qui n’en fait pas assez. « Ce qui est plus pointu dans cette histoire, c’est l’inaction du ministère de la Jeunesse face à notre situation. Cela nous inquiète beaucoup, précisément monsieur le ministre de la Jeunesse et des Sports qui devait nous prendre au sérieux, par rapport à nos besoins et préoccupations et comprendre que nous sommes là pour accompagner l’État », a-t-il soutenu.
C’est pourquoi le président du CNJ a sollicité du ministère de la Jeunesse la prise en compte de leur préoccupation afin que des activités de sensibilisation planifiées dans le courant de 2025 puissent être effectives sur le terrain. « Nous sommes aujourd’hui prêts à être cette force de proposition de l’État guinéen. Mais si on n’a pas toutes les conditions réunies, on ne peut pas le faire, être des jeunes responsables et engagés pour le bien de notre pays », conclut-il.
Fatima Zahra