Les débats dans le dossier de l’ancien ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation Dr Ibrahima Kourouma se sont poursuivis ce mercredi 29 janvier devant la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Poursuivi pour détournement de deniers publics et enrichissement illicite, à la barre, l’ancien ministre a continué à nier toutes les allégations qui lui ont été reprochées.
Alors qu’il répondait aux questionnaires du ministère public, Dr Ibrahima Kourouma a soutenu à la barre que, lorsqu’il était aux affaires, son rôle se limitait à celui d’ordonnateur de l’exécution du budget de son département.
« La justification des pièces des finances ne relève pas de moi. Je n’ai jamais été confronté à ce rapport, je l’ai vu comme ça. Je suis devant votre juridiction à partir d’un simple rapport partiel. Ce rapport s’étend de 2011 à 2021, pourtant moi, j’ai quitté le ministère de l’Éducation en 2016. Pourquoi vous voulez que je supporte les charges des autres. J’estime que ce rapport qui m’a été envoyé devant vous ne répond pas aux normes, il n’est pas contradictoire », a-t-il fait savoir.
Concernant l’acquisition de ses biens, notamment sa maison située à Lambangni, l’ancien ministre a précisé : « J’ai commencé à travailler en 1995. Je suis pharmacien titulaire ici, en Guinée et en Côte d’Ivoire, j’ai été aide médical et un officier pharmacien(…) Après mon mariage, le président m’a offert un cadeau (argent) et c’est avec ça que j’ai payé 100 millions à mon frère pour payer cette maison. Ainsi, au fur et à mesure, j’ai complété à 250 millions… ».
Après des heures d’interrogatoire, le juge Yacouba Conté a renvoyé l’affaire au 3 février prochain pour la suite des débats.
Aminata Camara