Le drame s’est déroulé avant-hier dans la commune rurale de Balandougouba, qui se trouve à 125 kilomètres du centre-ville de Mandiana. D’après nos sources, une djandjou (travailleuse du sexe) aurait employé une arme blanche pour mettre fin à la vie de l’un de ses clients qui aurait refusé de payer la totalité du montant convenu.
La région de Kankan est en proie à des cas de mort dans les lieux de réjouissance. Après Siguiri le mois passé où le corps inerte d’un jeune a été retrouvé dans un motel de la commune urbaine, un autre cas de ce genre vient d’être enregistré dans une sous-préfecture de Mandiana.
Selon les témoignages de citoyens interrogés sur le terrain, c’est un jeune homme d’environ vingt ans, en quête de relations sexuelles, qui a tragiquement perdu la vie. Il aurait refusé de s’acquitter du montant intégral convenu avec la jeune femme. Cela aurait amené la travailleuse du sexe d’origine libérienne à se servir d’un couteau et à le transpercer au niveau de l’abdomen. Et la mort suivra plus tard.
Dès qu’elles ont été mises au courant, les communautés se sont insurgées contre ces motels et maquis qui foisonnent dans cette région minière du pays. Les habitants qui ont été joints ont confirmé auprès de notre rédaction que trois établissements de type maquis ont été saccagés.
Joint au téléphone cet après-midi, le procureur de la République près le TPI de Mandiana Mamadou Lamine Diallo, qui n’est visiblement pas informé de toute la situation, a tenté de répondre à notre sollicitation. « Je ne sais pas si c’est son client, mais je sais qu’une femme est interpellée à ce sujet. Maintenant là, elle est au commissariat en train d’être entendue par les agents », a-t-il déclaré brièvement.
En attendant d’en savoir plus, un calme précaire règne dans la cité, nous a confié un acteur de la société civile de Kankan en mission dans cette localité.
Michel Yaradouno, depuis Kankan