La tension est montée d’un cran ce mercredi matin dans la préfecture de Gomboyah, où plus de 200 habitations sont menacées de démolition. Une opération qui a plongé la localité dans une atmosphère électrique.
Dès l’aube de ce mercredi, des familles ont été sommées de quitter les lieux, visiblement sans véritable préavis. Beaucoup affirment avoir été pris de court, ne disposant d’aucun délai pour s’organiser.
Sur place, le déploiement massif de gendarmes, accompagnés de jeunes munis de marteaux et de burins, a semé la panique. Ensemble, ils auraient forcé l’entrée de plusieurs boutiques et concessions, provoquant la colère des riverains.
La situation a rapidement dégénéré : des échauffourées ont éclaté, et les forces de l’ordre ont eu recours aux gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. L’air est devenu irrespirable, la tension palpable.
Des habitants dénoncent une opération brutale, menée sans avertissement officiel, ni plan de relogement. D’autres appellent au dialogue et à la retenue, redoutant un embrasement.
« On détruit nos vies sans explication. Où allons-nous aller ? », s’interroge un père de famille, les yeux embués.
Une question qui reste, pour l’instant, sans réponse.
Lamine Camara