Le stade de Nongo a vibré ce 1er mai à l’occasion de la Journée internationale du travail. Une marée humaine — composée de travailleurs issus de tous les ministères, des syndicats du secteur formel comme informel — a convergé vers l’enceinte, transformée pour l’occasion en un véritable théâtre d’unité et de fierté nationale. Au rythme entraînant des fanfares, les différents corps de métiers ont défilé, arborant fièrement leurs couleurs, symboles de leur engagement au service du pays.
La présence remarquée du Premier ministre, Amadou Oury Bah, a souligné l’importance accordée par les autorités à cette journée. Dans son discours, il a salué la force vive de la nation, rendant hommage au dévouement des travailleurs et à leur rôle crucial dans le développement de la Guinée. Il a également profité de cette tribune pour insister sur l’importance du recensement en cours.
« J’appelle l’ensemble des travailleurs et travailleuses, à travers les coordinations syndicales, à s’enrôler afin que chaque Guinéen dispose d’un numéro d’identité personnel. Ce n’est pas qu’une opération électorale, c’est un levier fondamental pour les réformes de refondation que la Guinée a engagées », a-t-il déclaré.
Le Ministre du Travail et de la Fonction publique, François Bourouno, a, lui aussi, pris la parole pour rappeler aux travailleurs leur double rôle : celui de citoyens engagés et de piliers de l’économie nationale. Il a replacé cette fête dans le contexte des réformes ambitieuses portées par le gouvernement. « Cette fête intervient à un moment clé, alors que la Guinée trace résolument son chemin vers le changement, guidée par une ambition claire : concrétiser la vision Simandou 2040 », a-t-il affirmé.
Il a énuméré les grandes réformes engagées : révision du Code du travail et du Code de la sécurité sociale, élaboration d’une politique nationale de santé et sécurité au travail, création de nouveaux organismes de prévoyance sociale, mise en place de régimes d’assurance maladie obligatoire et d’assurance chômage. « Protéger la santé de nos travailleurs, c’est investir dans la productivité et la dignité humaine. Nous devons bâtir des institutions capables non seulement de protéger, mais aussi d’investir et d’agir pleinement dans leur rôle social », a-t-il conclu.
Binty Ahmed Touré