Ambiance militante et revendicative ce 1er mai au Stade Général Lansana Conté, où les centrales syndicales guinéennes ont saisi l’occasion de la Journée internationale du travail pour faire entendre leurs priorités. Cette année, les conducteurs de taxis-motos se sont retrouvés au centre de toutes les attentions.
Souvent jeunes et confrontés à de nombreux obstacles au quotidien, ces acteurs essentiels du transport urbain réclament un meilleur encadrement de leur activité. À leur côté, les syndicats ont plaidé pour des mesures concrètes : réduction des frais liés à la carte grise et au permis de conduire, levée des restrictions de circulation à Kaloum, mais surtout, reconnaissance légale de leur profession.
« Ce secteur fait vivre des milliers de jeunes. Il est temps de l’accompagner plutôt que de le pénaliser », a martelé Amadou Diallo, secrétaire général de la Confédération Nationale des Travailleurs de Guinée (CNTG).
L’objectif est clair : sortir ce métier de la précarité en lui offrant un véritable statut juridique et social. Alors que les taxis-motos jouent un rôle crucial dans la mobilité urbaine, leur intégration formelle au tissu économique apparaît plus que jamais comme une nécessité.
Lamine Camara