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Liberté de la presse en Guinée : Mamadou Oury dresse un tableau sombre 

Alors que le monde célèbre ce pilier fondamental de toute démocratie, ce samedi 3 mai 2025 elle reste profondément menacée en Guinée, comme le confirme le dernier rapport de Reporters sans frontières (RSF). La Guinée dégringole de la 78e à la 103e place du classement mondial de la liberté de la presse — une chute brutale qui ne relève pas de la simple statistique, mais d’une réalité oppressante.

La fermeture soudaine, il y a presque un an, de trois groupes de médias majeurs — Hadafo, Djoma et FIM — a réduit au silence des voix incontournables du paysage médiatique. Cette décision, lourde de conséquences, a privé le pays d’analyses critiques, d’investigations journalistiques et, surtout, a jeté au chômage près de 1 000 professionnels des médias.

Mamadou Oury Diallo, ancien animateur de FIM FM, reconverti en homme politique, dresse un tableau sombre.

« Quand je lis le rapport de RSF, je vois que la situation des journalistes se dégrade partout dans le monde. Mais en Guinée, elle vire au cauchemar. Passer de la 78e à la 108e place, c’est une chute vertigineuse. Cela se traduit concrètement par l’interdiction de travailler, l’impossibilité de s’exprimer, d’enquêter, d’analyser. On musèle la presse », indique-t-il

Le président du Mouvement des Patriotes Libéraux (MPL) y voit une cruelle ironie, alors que la Journée mondiale de la liberté de la presse est célébrée deux jours après celle du travail.

« L’État a volontairement fermé trois entreprises privées. Dans un pays normal, on favorise l’emploi dans le secteur privé. Là, ce sont des entreprises qui ont investi, qui ont embauché — ce sont des acteurs économiques avant même d’être des organes de presse. Et on les ferme. Franchement, il n’y avait rien à fêter », dit-il.

Officiellement, ces fermetures ont été fermés pour “ non respect de cahier de charges”. Pour Mamadou Oury « Au lieu de cibler uniquement les émissions ou journalistes concernés, l’État a élargi la sanction à tous les employés, même ceux qui n’avaient aucun lien avec les débats politiques », déplore encore Mamadou Oury Diallo.

Binty Ahmed Touré 

 

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