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Jeux de hasard en Guinée : une addiction qui gagne les plus jeunes

Pour beaucoup, les jeux de hasard communément nommés « Kanda », ne sont qu’une simple source de revenus. Pourtant, leur accessibilité croissante inquiète, notamment à cause de l’implication alarmante des enfants. En Guinée, ces jeux se multiplient chaque jour, que ce soit en ligne, sur papier ou à travers des pratiques locales. L’un des plus répandus de nos jours consiste à miser sur dans les kiosques. Il existe encore une autre forme qui consiste cette fois-ci  à lancer un dé pour deviner des chiffres, dans l’espoir de multiplier sa mise. Une pratique qui ne reste pas sans conséquence sur le quotidien des jeunes parieurs. 

Daouda Keïta, 15 ans, en est un habitué. Avec son petit sac en bandoulière, il parcourt les rues à la recherche d’argent pour jouer. « Ma mère est pauvre, mon père aussi, donc je me débrouille pour moi », confie-t-il, sans la moindre gêne.

Bien avant l’arrivée des jeux modernes, d’autres formes existaient déjà. L’un des plus populaires reste le Konami, un jeu de pari basé sur les buts marqués dans des matchs de football sur console PS3 ou FIFA. Sékou Touré, surnommé « Body Mansa », est chargé de la sécurité lors de ces parties. En contrepartie, il touche une part sur chaque gain. « Je gagne ici de quoi payer mon petit-déjeuner, donc je peux dire que j’adore ce rôle. Mais j’ai un principe : aucun enfant ne doit s’approcher de la zone de jeu », insiste-t-il.

L’apparition des jeux de loterie comme le 1xbet ou d’autres formes donne une certaine ampleur à la pratique. C’est le cas de Moustapha Sylla, qui est désormais accro à ces jeux. Fixé à son téléphone grâce à des applications qui lui offrent une multitude d’options, ce jeune de 17 ans trouve que ces jeux de hasard sont de plus en plus une addiction pour lui. Il n’hésite pas à faire tout le nécessaire pour pouvoir miser.

« Je sais que ce n’est pas bon, je joue seulement pour gagner un peu. Mais avant que je ne gagne, je vais perdre beaucoup. Parfois je joue en aviator, ou bien pendant les matchs. Mais comme le championnat est fermé, là, c’est compliqué. À cause de ça, je ne peux plus garder l’argent. Je peux dire que ce n’est pas bon », a-t-il affirmé.

Consciente des dangers que ces pratiques représentent pour la jeunesse, Zenab Fofana, mère de famille, a décidé d’agir. « Je suis allée voir tous les responsables de jeux dans le quartier. Je les ai avertis : si jamais l’un de mes enfants est surpris à jouer, je porterai plainte », affirme-t-elle avec fermeté.

En théorie, les jeux de hasard sont encadrés par la loi en Guinée. En pratique, le respect de ces règles reste flou. Dans plusieurs quartiers, les enfants continuent de jouer, souvent à la vue de tous, dans un silence complice.  Ainsi, une application stricte de la réglementation s’impose à ce jour.

Abdourahamane Barry, stagiaire

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