Comme annoncé dans un communiqué de la Primature, le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, est arrivé ce dimanche après-midi à Conakry. Son avion s’est posé vers 16h sur le tarmac de l’aéroport international Ahmed Sékou Touré, où il a été accueilli par son homologue guinéen, Amadou Oury Bah, entouré de plusieurs membres du gouvernement, dont le ministre des Mines, Bouna Sylla, la ministre de la Pêche, Fatima Camara, et le directeur de cabinet de la Primature. Des représentants de la communauté sénégalaise en Guinée étaient également présents pour saluer cette arrivée officielle.
Cette visite s’inscrit dans le cadre du renforcement des liens historiques entre la Guinée et le Sénégal, selon la Primature.
Mais au-delà, une question reste en suspens : la crise humanitaire à la frontière de Rosso, entre le Sénégal et la Mauritanie, sera-t-elle évoquée entre les deux Premiers ministres ? Pour l’heure, aucun élément ne permet de l’affirmer.
Depuis plusieurs semaines, des centaines de Guinéens y sont bloqués, dans des conditions précaires. Ces ressortissants, désireux de rentrer au pays, se heurteraient au refus des autorités sénégalaises, qui invoqueraient leur souveraineté et exigéraient des garanties sur l’identité des personnes concernées. Pendant ce temps, ces familles guinéennes demeurent livrées à elles-mêmes, exposées à tous les dangers.
Le 24 avril dernier, l’ancien Premier ministre et président de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo, s’était rendu sur les lieux, aux côtés de son épouse Halimatou Dalein Diallo. Une visite symbolique et solidaire, qui avait braqué les projecteurs sur la détresse de ces compatriotes abandonnés entre deux frontières.
La venue d’Ousmane Sonko à Conakry offrira-t-elle une opportunité pour débloquer cette situation ? Rien n’est moins sûr. Mais l’opinion guinéenne, elle, attend des actes forts.
Ledjely.com