Le Premier ministre sénégalais a bouclé, ce lundi 2 juin, sa visite officielle de deux jours en République de Guinée. Au cours de ce séjour, Ousmane Sonko et son homologue guinéen ont échangé sur plusieurs sujets d’intérêt commun entre les deux pays. Avant de quitter Conakry, il a animé une conférence de presse conjointe à la Primature, aux côtés du Premier ministre guinéen, Amadou Oury Bah. L’une des questions posées à Ousmane Sonko portait sur les enlèvements répétés d’activistes guinéens. Le chef du gouvernement sénégalais a préféré ne pas se prononcer sur cette question sensible, soulignant qu’il s’agit d’une affaire interne à la Guinée.
« Les États, quel que soit le niveau de fraternité et d’amitié qui les unit, ont des réalités internes qu’il faut respecter. Aujourd’hui, des personnes sont arrêtées au Sénégal pour divers délits, que certains qualifient de politiques. Ce n’est pas aux autorités guinéennes de venir nous dire ce que nous devons faire. Par respect, je m’abstiens aussi de dire aux Guinéens ce qu’ils doivent faire chez eux », a-t-il déclaré.
Il a ensuite précisé :
« Si mes relations amicales et fraternelles me le permettent, et si je devais aborder le sujet, ce serait de manière discrète, amicale. Mais je ne viendrai pas ici, en conférence de presse, dire que j’ai fait ou dit ceci ou cela. Je pense que, globalement, les choses doivent se faire ainsi. Nous suivons de près l’évolution de nos pays respectifs, car la stabilité ou l’instabilité de l’un peut impacter l’autre. Déjà, nous faisons face à de nombreuses questions sécuritaires dans plusieurs pays amis et frères. Mais cela ne va pas plus loin », a-t-il précisé.
Et de conclure : « J’ai suffisamment d’expérience politique pour ne pas venir ici vous dire ce que j’ai pu dire aux autorités guinéennes. Cela ne relève pas de ma compétence ».
Balla Yombouno