En parallèle à la troisième Conférence des Nations unies sur l’océan, qui se tient à Nice, en France, la capitale guinéenne, Conakry, vibre au rythme d’une série d’événements dédiés à la protection des milieux marins. L’Ambassade de France en Guinée, en collaboration avec le Centre Culturel Franco-Guinéen (CCFG), a planifié un programme riche, visant à sensibiliser le public aux enjeux cruciaux de la biodiversité marine et de la lutte contre la pollution.
L’ambassadeur de France en Guinée, Luc Briard, a souligné l’importance de cette initiative en déclarant que « Depuis lundi matin, la France et le Costa Rica président à Nice, en France, la troisième conférence pour l’océan, une conférence des Nations unies, qui tente de rassembler la communauté internationale autour des enjeux liés à l’océan, ce bien commun. Notamment autour d’un travail diplomatique très important : la défense de la biodiversité au-delà des juridictions nationales. Ce qu’on appelle la haute mer, qui, aujourd’hui, n’est régie par aucun texte international. C’est cela le travail diplomatique qui se déroule à Nice », a-t-il déclaré.
À Conakry, cette mobilisation prend une dimension artistique et éducative.
« Nous, ici à Conakry, avons voulu faire écho à ce plaidoyer, à cette mobilisation de l’ensemble des acteurs pour l’océan », a précisé l’ambassadeur Briard. Une exposition de photographies de l’artiste Malick Sidibé, axée sur la pollution plastique des océans, a été inaugurée, offrant une perspective saisissante sur l’état de nos eaux.
Ce photographe renommé a partagé son engagement.
« Mes photos sont basées sur l’océan. On voulait que je montre à quel point il est pollué, étouffé par les déchets plastiques. Aujourd’hui, il est essentiel que nous travaillions à le nettoyer, car nous tirons une grande partie de notre oxygène de l’océan. Et notre nourriture aussi en dépend », a-t-il rappelé.
De son côté, le mannequin et créateur de contenu Mamadou Yaya Diallo, alias “Yayalerenoi”, a également prêté son image à cette cause.
« Ça me fait énormément plaisir de voir que mon image peut servir à défendre une telle cause, et je m’en réjouis. Le message derrière, c’est de nous rappeler de protéger l’endroit où nous vivons. Ce n’est pas seulement un devoir écologique, mais aussi un devoir moral : celui de préserver notre environnement », a-t-il souligné.
Au-delà de l’art, un concours scolaire intitulé « 2050, l’océan tel que tu l’imagines » a invité les lycéens de la côte guinéenne à produire des vidéos sur cette thématique. La science est également au cœur de cette mobilisation. Une visite du navire de recherche du Centre National des Sciences Halieutiques de Boussoura (CNSHB), prévue pour demain, permettra d’évaluer la biodiversité marine.
Enfin, l’engagement politique se matérialise par la signature d’un projet sur la pêche durable, dénommé « Kounki » (pirogue en soussou), financé par l’Agence Française de Développement (AFD).
Binty Ahmed Touré