Après les épreuves théoriques tenues la semaine dernière, la phase pratique des examens de sortie a démarré ce mercredi 25 juin sur toute l’étendue du territoire national. Le lancement officiel de cette seconde étape a été effectué par la ministre de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Emploi, Madame Aminata Kaba, au Centre de Formation Professionnelle (CFP) Camara Laye de Donka.
« Aujourd’hui, nous procédons au lancement des épreuves pratiques qui, en termes de coefficient, sont beaucoup plus importantes que la théorie. Tout simplement parce qu’au niveau de l’enseignement technique, les travaux pratiques comptent pour 70 %, contre 30 % pour les épreuves théoriques. Je suis très heureuse d’avoir lancé ces épreuves dans les six filières du CFP Camara Laye. Je suis encore plus satisfaite de l’état d’esprit des apprenants : ils sont détendus et confiants. Cela montre qu’ils vont aborder ces épreuves avec sérénité. Pour nous, le plus important, c’est d’évaluer dans un environnement propice, avec un esprit combatif et compétitif, afin que les résultats finaux soient probants », a indiqué la ministre Aminata Kaba.
De son côté, le directeur du CFP Camara Laye, Sory Oularé, a présenté les statistiques du centre.
« Au sein du CFP Camara Laye, nous avons 270 candidats répartis dans six filières», a-t-il dit.
Électricité bâtiment : 94 candidats dont 4 filles
Menuiserie : 16 candidats
Chaudronnerie : 19 candidats
Maçonnerie : 25 candidats dont 1 fille
Plomberie sanitaire : 64 candidats dont 1 fille
Mécanique auto : 52 candidats dont 4 filles.
Il a également précisé que les sujets choisis sont issus des programmes de formation, mais qu’ils ont aussi une utilité concrète.
« Les œuvres réalisées seront exploitées au profit du centre et des apprenants, notamment pour la rénovation et l’entretien des infrastructures », a-t-il déclaré.
Interrogée sur le déroulement des épreuves, Fatoumata Camara, candidate en plomberie sanitaire, s’est dite satisfaite et fière de son parcours.
« La théorie s’est très bien passée, et j’espère que la pratique se déroulera aussi dans les meilleures conditions. Je suis très fière de moi aujourd’hui, car ce n’était pas du tout facile. Trois ans, ce n’est pas trois mois ni trois jours. J’étais la seule fille dans ma filière. Certains tentaient de me décourager en disant que la plomberie est un métier d’hommes. Mais petit à petit, j’ai acquis de l’expérience. Aujourd’hui, je suis fière de moi. J’invite d’autres filles à suivre cet exemple, car avoir un métier, c’est comme tout gagner dans la vie », a-t-elle confié avec émotion.
Aminata Camara