L’ancien Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga, a été placé en garde à vue ce mardi 12 août 2025 par la brigade du Pôle national économique et financier. Cette décision intervient dans le cadre d’une enquête sur des allégations d’atteinte aux biens publics, formulées à la suite d’un rapport du Vérificateur général.
Convoqué pour la deuxième fois, après une première audition le vendredi 1er août, Choguel Maïga devait, selon les enquêteurs, être confronté à certains de ses anciens collaborateurs, a indiqué son conseil, Maître Cheick Oumar Konaré, avocat au barreau du Mali, dans un communiqué.
Arrivé à 9 heures, précise l’avocat, il a attendu jusqu’à 14 heures sans que ces confrontations ne se tiennent. Les agents lui ont alors notifié formellement son placement en garde à vue, dans l’attente de la transmission du dossier aux autorités compétentes.
Cette mesure concerne également plusieurs de ses anciens collaborateurs : son ex-directeur de cabinet, le professeur Issiaka Ahmadou Sangaré, ainsi que trois anciens directeurs administratifs et financiers de la Primature.
Le conseil de l’ancien Premier ministre souligne que son client bénéficie d’un traitement respectueux de la part du personnel de la brigade et qu’il demeure présumé innocent jusqu’à une éventuelle condamnation par les juridictions compétentes.
L’affaire continue de retenir l’attention de l’opinion publique, tandis que la suite de la procédure reste très attendue.
Il convient de rappeler que Choguel Kokalla Maïga a été un acteur clé de la transition malienne, défendant farouchement la junte devant les institutions internationales. Ce fut, à l’époque, une alliance quasi parfaite. Mais depuis son départ de la Primature, la lune de miel semble bel et bien terminée.
N’Famoussa Siby