Un vent de colère souffle à Temessadou Djibo, localité située à 24 kilomètres du chef-lieu de la préfecture. En cause : l’installation jugée frauduleuse d’un éleveur et de son troupeau, accusés de causer d’importants dégâts dans les champs de Massadou Ballôh. Pointé du doigt par une partie de la population, le président de la délégation spéciale, Fara Robert Kotembèdouno, rejette toute responsabilité et accuse plutôt trois citoyens d’être les véritables instigateurs.
« Pour la première fois que j’ai été informé, c’était à l’issue d’une plainte déposée par le président du secteur Massadou Ballôh. Il était mentionné dans cette plainte qu’un éleveur, avec son troupeau, est venu s’installer frauduleusement sans le consentement des citoyens. Il est venu s’installer par le biais de trois citoyens qui ont pris 1 million avec le berger », explique-t-il.
Face aux rumeurs l’accusant d’avoir facilité cette installation, il se défend avec fermeté : « À son arrivée, les gens pensaient que c’est l’autorité communale qui a pris de l’argent avec l’éleveur. Mais heureusement, tout le monde a su que ce sont trois citoyens de leur village qui sont impliqués. Nous ne savons rien de son installation ici ».
Selon Fara Robert Kotembèdouno, la tension monte à Massadou Ballôh où la population a récemment manifesté pour exiger le départ immédiat du berger et de son troupeau. « C’est la période des labours, la population ne fait que se plaindre. Les bœufs sont souvent signalés dans les pépinières et causent assez de dégâts. De ce fait, les citoyens demandent son départ. C’est pour cette raison que des plaintes ont été déposées contre ces trois citoyens. Actuellement, le problème est devant le tribunal de première instance de Guéckédou », précise-t-il.
Ce nouvel épisode ravive les inquiétudes, quelques mois seulement après un conflit sanglant entre éleveurs et agriculteurs dans la sous-préfecture voisine de Kassadou, qui avait fait plusieurs blessés.
Niouma Thèdan Kamadou Kamano, depuis Guéckédou