En République démocratique du Congo, l’ancien président Joseph Kabila se retrouve au cœur d’un procès historique. Ce vendredi 22 août, le ministère public a requis la peine de mort contre lui, l’accusant d’être l’instigateur du mouvement rebelle AFC/M23 et responsable de graves exactions dans l’Est du pays.
Le procureur général, Lucien René Likulia, a présenté Joseph Kabila comme l’« instigateur intellectuel » des violences ayant coûté la vie à des centaines de civils et provoqué viols, déportations et destructions massives. Selon l’accusation, ces actes ont porté un préjudice considérable à la République, engageant directement la responsabilité pénale de l’ancien chef d’État.
Outre la peine capitale, le ministère public demande la confiscation de tous les biens de Kabila, ainsi que :
- 20 ans de prison pour apologie de crimes de guerre,
- 15 ans pour complot,
- arrestation immédiate,
- condamnation aux frais et contrainte par corps.
Les parties civiles, déjà en quête de 24 milliards USD de dommages et intérêts, contestent les réquisitions et réclament une requalification des charges, notamment en espionnage. Elles demandent également la déchéance de la nationalité congolaise de l’ancien président.
La Haute Cour militaire devrait rendre sa décision d’ici au 1er septembre, dans ce qui pourrait devenir un des procès les plus emblématiques de l’histoire récente de la RDC.
N’Famoussa Siby