Après un acte de vandalisme qui a visé, ce week-end, l’un de ses symboles les plus récents : la statue du Masque Nimba, installée au rond-point central et inaugurée il y a peu dans une ambiance de liesse populaire, la colère est montée d’un cran. Des individus non identifiés ont gravement endommagé le monument avant de l’asperger de peinture noire, suscitant colère et indignation au sein de la population.
Son inauguration, en présence du gouverneur de la région de Boké et du préfet de Boffa, avait marqué un moment d’orgueil collectif, illustrant la richesse culturelle et l’identité commune des habitants de la préfecture.
Mais cette fierté a été brutalement ternie par ce que les autorités locales qualifient de « sabotage prémédité ».
Face à la presse ce dimanche, le président de la délégation spéciale de Boffa, Issiaga Soumah, a exprimé toute sa colère et sa désolation.
« Ce monument représentait un symbole fort pour notre communauté. Le détruire, c’est porter atteinte à notre identité et à notre volonté de vivre ensemble dans la paix », a-t-il déclaré, visiblement indigné.
Pour le responsable local, l’acte ne saurait être considéré comme un simple geste de vandalisme, mais bien comme une tentative de division.
« C’est un acte honteux, de sabotage pur et simple. Ceux qui ont fait ça ne veulent pas voir Boffa avancer. Mais ils ne réussiront pas à diviser notre population », a-t-il lancé, appelant à l’unité et à la résilience.
Dans un appel à la responsabilité morale, Issiaga Soumah a invité les auteurs à se manifester.
« Quiconque a commis cet acte doit avoir le courage de se présenter aux autorités. Qu’il vienne demander pardon à la population et à la mémoire de nos ancêtres que ce masque représentait », a-t-il insisté.
Mamadou Bah, depuis Boké


