Un homme d’une cinquantaine d’années, non identifié, a été broyé dans la matinée de ce vendredi 7 novembre par le train de la société Rusal en partance pour Fria. Le drame s’est produit dans le quartier Dixinn-Gare, dans la commune de Dixinn. Informés, les agents de la gendarmerie de Dixinn et le responsable du quartier se sont rendus sur les lieux afin non seulement de sécuriser le périmètre, mais aussi de tenter de connaître les causes réelles du drame.
À côté de son corps étaient posés un sac noir et une paire de chaussures de couleur noire. En fouillant le sac, les agents de la gendarmerie ont retrouvé deux paires de ciseaux, des comprimés, un chapelet, quelques habits et un carnet contenant plusieurs numéros. Malheureusement, les quelques contacts appelés par un gendarme ne l’ont pas reconnu.
Selon nos informations, l’homme revenait du marché de Dixinn et longeait les rails, tenant des cartons à la main. Au lieu de traverser, il se serait arrêté en plein milieu des voies ferrées. Malgré les cris d’alerte lancés par des agents de sécurité (vigiles), des passants et des femmes du marché, certains lui auraient même jeté des cailloux pour le faire réagir, l’homme n’a pas bougé.
« Le temps pour lui de regarder devant lui, c’était trop tard : le train l’a décapité. Moi, je demande aux occupants des rails et aux autres personnes d’être prudents en traversant », conseille Aïcha Bangoura, marchande et témoin de la scène.
De son côté, le président du conseil de quartier de Dixinn-Gare, Ismaël Fatou Camara, dit avoir appris la nouvelle en pleine réunion, avant de rappeler les dispositions prises.
« Nous étions en entretien au siège du quartier lorsqu’on nous a appelés pour nous informer qu’un homme avait été broyé par le train de la société Rusal. Aussitôt, nous nous sommes rendus sur les lieux et avons contacté les services compétents, notamment la gendarmerie la plus proche. Malheureusement, nous n’avons pas pu identifier la victime. Comme il était méconnaissable, nous avons recouvert son corps avec des cartons en attendant l’arrivée des gendarmes. Nous ne cessons de sensibiliser les habitants sur le danger de circuler le long des rails, mais ils n’écoutent pas », a-t-il souligné.
Au moment où nous quittions les lieux, le corps décapité se trouvait toujours sur place, en attendant l’arrivée de la police scientifique.
Balla Yombouno


