Située à 60 kilomètres du centre-ville de Kankan, Fodecariah-Balimana, récemment érigée en sous-préfecture par le régime du président Condé est en manque criard d’infrastructures sociales de base. L’illustration parfaite est bien le poste de santé qui se trouve dans un état de vétusté très avancé. Lors d’un entretien accordé au Djely, ce vendredi 1er octobre 2021, la responsable du poste de santé de la localité dit regretter ce fait.
Visiblement remontée, la cheffe du poste ne cache pas sa colère, « nous sommes confrontés à plusieurs problèmes comme la vétusté du bâtiment, le manque de lits, le manque d’équipements et d’intrants » déplore Catherine Kolié et de préciser que la vétusté des lieux conduit à « la réticence de quelques personnes à fréquenter le poste ».
Par manque de lits d’accouchement, certaines femmes sont obligées d’accoucher à même le sol : « la principale difficulté qui nous fâche est le manque de lits d’accouchements. Dans tous les postes de santé où je suis passée, il y a des lits, ici, ce n’est pas le cas. Les lits qui sont là sont révolus. Il y a des femmes enceintes qui viennent accoucher par terre. Il arrive d’avoir deux ou trois accouchement au même moment, c’est vraiment révolu, révoltant et s’est regrettable » se lamente l’agent de santé.
Malgré les difficultés énumérées ça et là, les agents de santé au nombre de sept basés dans la localité font des pieds et mains pour tenter de répondre aux attentes des patients, « avec les séances de sensibilisations et d’autres stratégies, nous parvenons à offrir avec satisfaction les services comme les consultations pré- natales, la vaccination, les soins à nos patients et nos relations sont assez cordiales aussi » conclu-t-elle.
Michel Yaradouno correspondant à Kankan