Comme on pouvait s’y attendre, la décision du ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation relative à l’installation des conseils de quartiers et de districts suscite incompréhension dans plusieurs localités. C’est le cas à Kankan. Dans la matinée de ce lundi 21 octobre, plusieurs dizaines de jeunes du quartier Salamani dans la commune urbaine sont descendus dans la rue pour exprimer leur ferme opposition au choix de Ibrahima Kalil Chérif comme responsable de quartier.
L’appel au calme des autorités communales n’aura pas suffi. Les jeunes du quartier Salamani restent divisés sur le choix de chef de quartier. D’un côté certains veulent la continuité avec l’actuel responsable du quartier par intérim Ibrahima Kalil Chérif, et de l’autre côté, un groupe dit niet. Amadou Kaba est leur porte-parole.
« C’est à 9 heures que l’équipe de la mairie est venue pour nous expliquer les critères pour être membre du conseil de quartier. Entre temps, on a vu un groupe préparé par l’ancien chef de quartier avec une pancarte sur laquelle est écrit ‘’Chérif confirmé’’, alors que nous n’étions pas là pour ça », explique ce jeune.
Puis, il poursuit : « Les critères disent qu’aucun ancien membre de l’ancienne équipe ne doit figurer dans la nouvelle, alors pourquoi préparer une minorité pour changer cela. C’est ce qui a conduit à ces échauffourées ». « Nous exigeons le respect des critères établis par le ministère, on ne veut pas que l’ancien chef de quartier soit confirmé », a réitéré Amadou Kaba.
Il faut dire que les échauffourées qui ont éclaté ont empêché les autorités communales de poursuivre la rencontre avec les jeunes. La cérémonie a été reportée ultérieurement.
Ces mouvements de contestations de ce genre sont également signalés dans les quartiers Bordo, ENAE et Énergie.
Michel Yaradouno, depuis Kankan
