Alors que le référendum prévu le 21 septembre approche, le ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation (MATD) a suspendu, pour 90 jours, trois partis politiques, dont l’UFDG de Cellou Dalein Diallo, exilé depuis 2022. Cette décision a suscité de vives réactions parmi les responsables des partis concernés. À N’Zérékoré, le chargé aux affaires électorales de l’UFDG, Mamadou Maladjo Djaouné, rencontré par notre correspondant régional le mardi 26 août 2025, a affirmé que son parti ne cédera pas.
Selon lui, le MATD s’enlise dans ses propres contradictions. « On a programmé plus de deux fois le congrès du parti sur lequel ils avaient émis des réserves, et ce sont les mêmes qui reviennent maintenant pour nous demander de surseoir à ce congrès. Puis, ils nous sanctionnent parce que nous ne l’avons pas organisé. C’est purement contradictoire », a dénoncé M. Djaouné.
Il insiste sur la nécessité que le ministère clarifie sa position : « Ce document, nous l’avons découvert sur les réseaux sociaux comme vous, journalistes. L’explication est venue tardivement, et elle contient tellement d’anomalies et de contradictions que le MATD se noie lui-même dans son propre piège ».
Le responsable de l’UFDG précise également que son parti a saisi la Cour suprême pour abus de pouvoir dès la première menace du ministère et que l’affaire a été débattue jeudi dernier. « Nous attendions que la Cour se prononce, mais nous avons jugé nécessaire de respecter la décision judiciaire, car c’est elle qui prime », ajoute-t-il.
Pour lui, les libertés publiques sont systématiquement bafouées depuis quatre ans en Guinée. « La presse a été fermée, et maintenant, ce sont les partis politiques qui sont ciblés, tout simplement parce que l’UFDG mobilise sur l’ensemble du territoire », souligne-t-il.
Mamadou Maladjo Djaouné a réitéré l’engagement de l’UFDG à soutenir leur président. « Nous continuerons le combat, car c’est un combat noble : défendre la liberté et les droits humains, pour porter notre président Cellou Dalein au pouvoir lors d’une élection libre et transparente », conclut-il.
La décision du MATD intervient dans un contexte où toutes les échéances électorales préoccupent les partis politiques.
Foromo Fazy Béavogui, depuis N’Zérékoré