Un incendie d’origine encore inconnue s’est déclaré dans la soirée du vendredi 10 octobre 2025 à Bouré Kofillani, un district relevant de la sous-préfecture de Kintinian, à environ 30 kilomètres du centre-ville de Siguiri. Selon les premières informations recueillies sur place, aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée, mais les dégâts matériels sont considérables : plusieurs habitations ont été totalement consumées par les flammes. Plus de 30 cases consumées par les flammes.
Sidi Mohamed Doumbouya, chargé à l’organisation du bureau du conseil de district de Kofillani, décrit une situation dramatique et incompréhensible.
« Je suis très triste par rapport à ce qui se passe chez nous aujourd’hui. Depuis hier 14h jusqu’à maintenant, un incendie mystérieux continue de ravager les habitations à Kofillani. Nous implorons Dieu d’enlever cette catastrophe sur nous. C’est un incendie étrange : quand on éteint le feu à un endroit, il se déclare aussitôt à un autre coin du village. Nous remercions la SAG qui a dépêché son camion de sapeurs-pompiers pour nous assister », a expliqué ce responsable, visiblement bouleversé.
Sur le terrain, Daniel Antoine Lamah, secouriste et gestionnaire de catastrophes à Bouré Kofillani, confirme l’ampleur du drame.
« C’est à 14h06 que le feu a commencé. Je suis immédiatement sorti pour porter secours. Les femmes apportaient de l’eau pendant que nous essayions de maîtriser les flammes. Beaucoup de propriétaires étaient dans les mines, donc leurs cases étaient fermées. Entre 14h06 et 15h30, j’ai enregistré 27 cases brûlées. Plus tard, dans la nuit, le feu s’est encore déclaré ailleurs : cinq autres cases ont été détruites. Et jusqu’à présent, l’incendie continue », a-t-il témoigné, les yeux rougis par la fatigue et la fumée.
Parmi les sinistrés, Balla Diakité peine à contenir son émotion. Devant les ruines fumantes de sa maison, il lance un cri du cœur.
« Chez moi, deux cases ont brûlé avec tout leur contenu. On ne sait pas comment cet incendie est arrivé. On éteint le feu sur une case, et aussitôt il se déclare sur une autre. Rien n’a pu être sauvé. J’appelle les autorités et les bonnes volontés à nous venir en aide, sinon nous n’avons plus ni abri, ni vêtements », a-t-il souligné.
Pour l’heure, plusieurs familles dorment à la belle étoile, sans abri ni vivres. Dans ce village désormais marqué par la désolation, les habitants prient pour que ce feu « mystérieux » cesse enfin de ravager leurs vies.
Ibrahima Camara, depuis Siguiri