Ce Mardi 5 novembre 2025 la salle des congrès du Palais du Peuple a vibré au rythme de la cérémonie officielle de présentation et de lancement du Projet de connectivité des 2 200 écoles primaires publiques de Guinée. Une initiative présidentielle, inscrite dans le cadre du programme Simandou 2040, qui vise à faire du numérique un levier d’équité et de modernisation du système éducatif national.
L’événement, présidé par le Premier ministre, s’est déroulé en présence du président du CNT, de plusieurs membres du gouvernement, des partenaires techniques et financiers, ainsi que de nombreux acteurs de l’éducation.
Après une prestation artistique d’ouverture, le public a suivi la projection d’un reportage retraçant l’évolution du projet, illustrant les transformations déjà visibles dans plusieurs écoles du pays. À ce jour, 585 écoles sont connectées à Internet, dans l’attente d’une couverture nationale de 2 200 établissements.

Le coordinateur du projet, Moussa Magassouba, a ouvert la série des interventions en rappelant le chemin parcouru.
« C’est pour moi un grand plaisir et un grand honneur de prendre la parole ce matin dans ce grand auditorium du Palais du Peuple pour présenter le projet de connectivité à l’Internet de 2 200 écoles de l’enseignement fondamental.À présent, près de 600 écoles disposent déjà d’une infrastructure en fibre optique, garantissant une connexion Internet fiable, de qualité et un système d’autonomie d’énergie », a-t-il ajouté, avant d’exprimer sa gratitude au gouvernement et aux partenaires comme l’UNICEF et l’Agence nationale de la digitalisation de l’État (ANDE) », a-t-il déclaré.
Le représentant de l’UNICEF, Mahamat Nour Molli, a souligné la portée historique de cette initiative.
« Cette initiative présidentielle, ambitieuse et visionnaire, vise à renforcer l’accès au numérique dans le système éducatif guinéen. Grâce à ce projet, les enseignants des 13 premières écoles primaires soutenues par l’UNICEF peuvent désormais bénéficier d’un accès à Internet, ce qui leur permettra d’enrichir leurs pratiques pédagogiques et d’améliorer l’apprentissage des élèves », a-t-il dit.
Pour lui, le numérique ne remplace pas l’enseignant mais « enrichit la relation pédagogique », en plaçant l’enseignant au cœur du processus d’apprentissage en lui fournissant les outils pédagogiques du XXIe siècle .

De son côté, la ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique, Rose Pola Pricemou, quant à elle a insisté sur l’importance de faire du numérique un moteur d’inclusion sociale.
« Le numérique ne doit plus être un moteur ou une cause de disparité sociale. Il doit être un moyen, un outil de nous raccrocher et un vecteur d’égalité des chances. Le numérique ne doit pas être un privilège réservé aux grandes villes. Il doit être le centre d’un accès universel au savoir. De Conakry à Koundara, de Mamou à Beyla, l’initiative GIGA portée par l’UNICEF et l’Union internationale des télécommunications s’inscrit dans le cadre de l’initiative GIGA. Elle s’inscrit pleinement dans la feuille de route du ministère des postes de télécommunications et de l’économie numérique, qui fait de l’inclusion numérique et de la connectivité scolaire une priorité stratégique. Le numérique ne doit plus être un privilège réservé aux grandes villes. Il doit être le centre d’un accès universel au savoir. De Conakry à Koundara, de Mali à Beyla, le numérique doit être un vecteur d’égalité des chances. Connecter une école, c’est ouvrir un village au monde. Et c’est tout le sens de notre politique d’inclusion numérique », a-t-elle affirmé.
Lors de sa prise de parole, le ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation, Jean Paul Cedy, a salué cette étape historique pour l’école guinéenne.
« Je doute fort que nous soyons tous conscients du pas que nous sommes en train de faire par l’installation de ces connectivités dans nos écoles primaires. Le projet GIGA incarne à la fois la vision éclairée, la détermination et l’ambition réformatrice du président Mamadi Doumbouya. 585 écoles publiques sont aujourd’hui effectivement connectées à l’internet haut débit. Mais nous ne comptons pas nous arrêter là, notre objectif, à court terme, comme vous l’avez si bien vu, dans la présentation, est de connecter plus de 2200 écoles dans le cadre de la politique d’accès universel aux services numériques conduits par le Gouvernement. Ces déploiements s’appuient sur les grands chantiers engagés par le ministère, dont j’ai la lourde responsabilité. L’extension du backbone national de fibre optique, la réhabilitation des réseaux métropolitains de Conakry, Labé, kankan, N’zérékoré la construction du data center national TI3 à koloma, qui assurera l’hébergement et la sécurisation durable des services numériques éducatifs et gouvernementaux…», a-t-il mentionné.

Selon lui, « 1 000 écoles seront connectées d’ici la fin de 2025, touchant plus d’un million d’enfants et qu’aucun enfant guinéen ne doit rester en marge de la révolution numérique mondiale », a-t-il rappelé.
Dans son allocution, le Premier ministre Amadou Oury Bah a salué cette « révolution qui va transformer la société ».
« Actuellement, le numérique est en train de tout bouleverser. Et c’est un grand honneur pour nous de participer à connecter nos écoles primaires. Imaginez ce que cela veut dire pour les enfants. Tout à l’heure, un des orateurs a dit, imaginez dans dix ans ce que seront les enfants qui ont commencé l’éducation c’est un grand honneur pour nous de participer à connecter nos écoles primaires. Ce n’est pas simplement une infrastructure qui se déploie, mais une vision qui s’incarne, celle d’une Guinée fière, ambitieuse et déterminée à créer son capital humain performant », a souligné le Premier ministre.

Représentant les parents d’élèves, Daouda Diane a exprimé la satisfaction des familles.
« Je suis très content de l’installation du numérique dans nos écoles. Nous sommes très satisfaits de la mise en place de ce système. Le parent sera désormais capable de suivre ses enfants. Quand on dit tablette, il est précieux de venir voir ce qui se passe. Donc, notre rêve est devenu une réalité », a-t-il soutenu.
M’Mah Cissé


