C’est ce jeudi 13 mai 2021 que les fidèles musulmans de Guinée, à l’instar de la plupart de leurs coreligionnaires du reste du monde, célébreront la fête marquant la fin du mois de ramadan. Dans la commune urbaine de Kankan, cette fête se prépare dans un contexte économique plutôt difficile, à en juger les témoignages des vendeurs rencontrés par le correspondant du Djely dans la région. Selon eux, les clients ne se sont pas bousculer à leurs portes pour acheter habits et chaussures de fête.
Du marché Sogbè à Lofeba en passant par Dibida, le constat est le même : malgré de grandes affluences, les commerçants assurent ne pas parvenir à écouler leurs produits. Contrairement aux années précédentes, comme le disent Sarata Kaba et Sayon Keita, respectivement vendeuse de prêt-à-porter et marchand de tissus. « J’ai plus de 20 ans dans le commerce, mais je n’avais jamais vécue une fête de ce genre. Toutes les marchandises sont chères à l’achat. Et à notre niveau, il n’y a pratiquement pas de clients. Les gens ne font que des allers- retours, nos marchandises ne s’écoulent pas », a confié l’une d’entre elles.
Idem à Kouroussa
Une situation identique à Kouroussa. Dans le Hamana, les citoyens pointent du doigt la perturbation des activités minières, l’orpaillage. « Quand il y avait l’exploitation artisanale de l’or, on disait Dieu merci. Mais aujourd’hui, c’est le pire. Aucun client visible », s’est lamentée Hawa Traoré, commerçante.
Michel Yaradouno, Kankan pour Ledjely.com