Après des consultation nationales, l’Association scolaire et estudiantine de Guinée (A-SEG) rédige un mémorandum qu’elle prévoit de remettre au ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Ce mémorandum contient les préoccupations et recommandations de l’association dans le but d’améliorer les conditions d’études des élèves et étudiants de Guinée. Et, préviennent ses initiateurs, la non-application de ce mémorandum pourrait conduire à une grève dans les écoles et universités guinéennes.
Du 3 au 16 avril 2021 se tenait la consultation nationale des élèves et étudiants de Guinée, une activité qui a abouti à un mémorandum dont la rédaction est presque à 95%, nous apprend-on. Dans ce mémorandum qui devrait être remis très prochainement aux autorités éducatives, il est question de la problématique des logements sociaux pour les étudiants, des conditions d’études à l’université et de la qualité des cours dispensés dans les salles de classes guinéennes.
Le transfert récemment de 3 000 étudiants vers Kipé qui traite un pan de ces problèmes est, selon Kabinet Keita, le président de l’Association scolaire et estudiantine de Guinée (A-SEG), une bonne solution mais qui devrait être revue par la construction d’infrastructures. “Cette mesure conjoncturelle n’est pas mal en soi mais ça n’a pas mis fin à la pléthore dans les salles de classes. Ce que nous nous demandons et que nous avons toujours demandé, c’est qu’il y ait un projet structurel qui puisse permettre la construction des infrastructures de nouvelles salles de classes. Puisque c’est une mesure conjoncturelle, nous attendons de voir ce que ça peut donner l’année prochaine, c’est-à-dire est-ce qu’il y aura construction de nouvelles salles de classes. C’est cela notre préoccupation », a-t-il déclaré.
Sur la mise en œuvre des recommandations faites dans le mémorandum, le président de l’A-SEG reste optimiste. “Nous avons bon espoir que cela puisse être pris en compte parce que nous avons rencontré le nouveau ministre de l’Enseignement supérieur devant qui nous avons eu à faire cas de ces préoccupations là. Donc nous pensons que cela soit respecté à la lettre parce que nous attendons vivement des réformes, pas des réformes dans l’oralité mais des réformes dans les faits et dans la pratique », a ajouté Kabinet Keita.
Toutefois, il précise que si la réception du mémorandum n’est pas suivie de faits souhaités, des moyens de coercition seront employés par les élèves et étudiants. “Par moyens de coercition, je veux dire les moyens autorisés par la loi (…) Rien n’est à exclure puisque nous avons aujourd’hui une force qui nous permet de mobiliser pratiquement l’ensemble des étudiants. Nous veillons au grain, au respect indéniable de tout ce dont nous parlons maintenant », a mis en garde le président de l’Association scolaire et estudiantine de Guinée (A-SEG).