Depuis quelques mois, certains députés de la neuvième législature accusent le président de l’Assemblée nationale d’octroyer les marchés de son institution à des personnes de sa famille, notamment son épouse et son beau-fils. Le marché de la rénovation des bureaux de l’Assemblée nationale revient souvent dans les débats. Ce mardi 6 juillet 2021, au cours d’une conférence de presse, le député Amadou Damaro Camara a rejeté les accusations portées contre lui.
Dans ses explications, Amadou Damaro Camara a assuré qu’il n’est pas mêlé directement à la passation des marchés et qu’il n’est pas signataire des contrats. « Dire que ma femme ou mon beau fils a un marché ici ou que le directeur des ressources humaines est mon beau fils ou mon beau-frère, il faut savoir que c’est un cadre qui a 12 ans passés à Rio Tinto, 4 ans à GAC… Et à la recherche de personnels qualifiés, il m’a été recommandé. Je l’ai interviewé, je l’ai envoyé au secrétaire général et ça a abouti à son engagement par un contrat de deux ans pour qu’il forme, assainisse, le fichier. En ce qui concerne la passation des marchés, je ne suis pas directement mêlé. Je ne suis même pas signataire des contrats », a-t-il clamé.
Et d’ajouter : « Pour prouver le sérieux dans le choix de nos collaborateurs, le secrétaire général a lancé un appel d’offres interne et externe pour les secrétaires de débats, qui doivent corriger les débats en bon français pour faire le journal de débats. Jusque-là, on n’a eu qu’une seule offre. Depuis trois mois, je cherche un directeur des infrastructures, je n’en ai pas encore trouvé. C’est comme ça qu’on travaille ici. Les critères sont édictés et le choix revient au bureau. Je prends l’acte après… On a une pratique ici : si Guilavogui est le meilleur, on prend Guilavogui. Si sa femme est deuxième meilleure, on prend sa femme. Si son fils est le troisième meilleur, on prend son fils ».
Balla Yombouno