Vis-à-vis de la junte en Guinée, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) passe à la vitesse supérieure. D’abord, hier, avec la décision d’infliger des sanctions ciblées (gel des avoirs financiers et interdiction de voyage), aux membres du CNRD et la fixation de la durée de transition à six mois. Ensuite, avec l’arrivée express ce vendredi de deux chefs d’Etat pour certainement transmettre le message de fermeté de l’organisation sous-régionale au colonel Mamady Doumbouya et à ses camarades.
En effet, s’il y a une semaine, ce sont les ministres des Affaires étrangères qui avaient constitué l’essentiel de la mission d’évaluation de la CEDEAO, cette fois, ce sont les présidents Alassane Dramane Ouattara de la Côte d’Ivoire, et son homologue du Ghana, Nana Akufo Addo, ce dernier assumant par ailleurs les fonctions de président en exercice de l’institution sous-régionale qui sont depuis quelques heures dans la capitale guinéenne. L’avion du premier a atterri sur le tarmac de l’aéroport international de Conakry Gbessia à 10h45. Trente minutes après, c’était autour de l’avion du président ghanéen.
Tous deux ont été accueillis, à leur descente d’avion par le colonel Mamady Doumbouya en personne.
A préciser que la CEDEAO, à l’instar notamment de la Francophonie, exige la libération « immédiate et sans condition » du président déchu, Alpha Condé
Balla Yombouno