Finalement, rien n’est éternel. A l’occasion de la cérémonie de prestation de serment du Colonel Mamadi Doumbouya qui s’est tenue ce vendredi 1er octobre 2021 au Palais Mohamed V, le président de la Cour suprême Mamadou Sylla (SYMA) a remis en cause l’élection d’Alpha Condé pour un troisième mandat. Jadis, un tel discours n’était tenu que loin de la Guinée.
« La modification contestée de la constitution de 2010 a permis malgré une opposition farouche généralisée l’élection présidentielle controversée de 2020 pour un troisième mandat indésiré, dont la conséquence a été la douloureuse crise post-électorale qui a occasionné le déchirement atroce du tissu social guinéen. Cette élection présidentielle de 2020 s’est déroulée dans un climat social délétère nous imposants les spectacles affligeants de violence et d’actes intolérables constitutifs de graves infractions ayant entrainé de nombreuses pertes en vie humaine et de considérables destructions de biens publics et privés. L’irrégularité qui a marqué le scrutin a été d’une amplitude telle, elle a altéré sa sincérité et sa crédibilité et a donné lieu au déferlement de contestation et de passion si possessive que l’unité nationale et la solidarité séculaire entre les ethnies et les familles, l’espoir des jeunes et des femmes, la volonté d’émergence économique de progrès social s’en sont trouvés aliénés » dit-il dans un langage franc.
Ibrahima Kindi BARRY