La problématique des cliniques clandestines, il en est de nouveau question. Après l’épisode horrible du viol collectif perpétré sur une patiente dans une clinique du quartier Enta, cette fois, ce sont deux enfants qui meurent à la suite de la circoncision pratiquée, là aussi, dans un cabinet clandestin de Kissosso. Selon les premières investigations, le drame serait consécutif à l’infection par le tétanos, en raison de l’utilisation d’instruments non stérilisés sur les enfants.
Amadou Baïlo Diallo, 4 ans et Ibrahima Diallo, 6 ans sont morts à la suite d’une circoncision dans une clinique clandestine à Kissosso. Leur frère de 8 ans Mamadou Saliou Diallo est lui, dans état critique à l’hôpital Ignace Deen.
C’est en effet dimanche dernier que leur père a décidé de les faire circoncire avant qu’ils ne reprennent le chemin de l’école. Mais dès le lendemain, la situation a commencé à se compliquer, les gamins développant une maladie à la suite de la circoncision. Les parents inquiets, ont contacté le médecin qui les avait circoncis, pour lui faire part de leur état. Après une consultation rapide, il leur recommande de les envoyer à Ignace Deen. Et c’est là que les 2 plus petits sont morts à une journée d’intervalle.
Et c’est un père résigné que nous avons rencontré ce mercredi à la morgue de l’hôpital. « Les médecins qui les ont pris en charge ici nous ont dit que les enfants présentent des signes de tétanos. Selon eux, le médecin qui a fait la circoncision a utilisé un matériel rouillé et infecté sur les 3 enfants. Les plus petits n’ont pas résisté. Ils sont morts. Il ne me reste que le 3ème qui ne peut même pas s’asseoir. J’ai besoin d’aide pour sauver mon 3ème fils », implore Mamadou Saïdou Diallo
Selon Dr. Kourouma Ibrahima, médecin interne à l’hôpital Ignace Deen, le médecin mis en cause est actuellement en garde à vue en attendant le début des investigations.
Asmaou Diallo