Depuis la prise du pouvoir par le colonel Mamadi Doumbouya, le 05 septembre dernier, la question sur la durée de la transition reste toujours posée et suscite surtout beaucoup des réactions au sein de l’opinion nationale et des partenaires étrangers de la Guinée. Autour d’un repas convivial qu’il a partagé ce vendredi 17 décembre 2021 au palais Mohamed V avec plusieurs ambassadeurs et représentants des corps diplomatiques des pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le président de la transition a apporté des précisions sur ce retard dans la fixation de la durée de la transition.
Dans un extrait publié à la télévision nationale, le président du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) a souligné à ses hôtes qu’il ne comprend la pression que les chefs d’État de la CEDEAO sont en train de faire pour qu’il annonce de la durée de la transition. Il estime que « beaucoup d’actions significatives ont été posées » par le CNRD depuis le 5 septembre dernier.
Poursuivant son opération de justification, le nouvel homme fort de Conakry a assuré que ce retard s’explique par le fait que le ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation « a reçu pour 81 places 706 candidatures ». Une situation qui, selon lui, fait traîner la composition du Conseil national de la transition (CNT) qui doit déterminer la durée de la transition. « Certaines entités, en plus des candidatures en groupe, ont encore déposé des candidatures individuelles. Nous avons aussi enregistré des candidatures des mêmes structures avec des signatures différentes pour nous faire croire que tel n’est pas plus légitime que tel [autre] pour désigner leurs propres représentants », a-t-il accusé. Et d’insister auprès de la délégation : « Vous comprendrez alors toutes les difficultés à mener tout cela aux pas de courses ».
Aliou Nasterlin