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La mémoire torturée du roman national guinéen

L’histoire s’écrit dans la gloire des preux chevaliers de la République comme dans la douleur de tous les hommes et femmes de bonnes volontés qui, dans l’exercice de la liberté, souscrivent à cette servitude géniale qu’est le vivre-ensemble, sédiment de la République. Cette allégeance au cheminement collectif est la célébration d’une histoire, d’un présent et d’un avenir. C’est un champ de fleurs où ne germent pas les épines des paradoxes. C’est un jardin des délices citoyens qui perd sa splendeur sous la sécheresse des âmes.

La Guinée n’échappe pas à cette exigence de co-construction d’un imaginaire sur la base de la réalité nationale. Assurément, le destin de notre Nation est de faire verdir cette ambition commune de la porter au cénacle des peuples libres et unis sous l’incandescence des épreuves comme sous la douceur des réussites.

Ces principes s’articulent à merveille à la feuille de route du régime de transition chargée de corriger les abus d’un régime remarquable par ses innombrables sorties de route. Il faut à jamais conjurer la tentation fatale à la démocratie qui voudrait que l’agenda d’un peuple se résume simplement à celui d’un homme. Telle doit être la boussole éthique et patriotique de ce régime installé à Conakry sous la présidence du Colonel Mamady Doumbouya. Le président Alpha Condé l’a appris à ses dépens à la suite du président Lansana Conté. Les parenthèses Moussa Dadis Camara et Sékouba Konaté n’ont pas produit plus de reliefs dans les pages de notre histoire récente.

Le temps de (re)bâtir un pays

La Guinée plurielle, prospère et stable est encore à faire. Ensemble, nous avons le devoir d’écrire les pages d’histoire qui portent nécessairement les récits fondateurs d’un roman national guinéen. Le régime de transition n’a pas une relation d’extériorité avec ce roman national à rédiger et à léguer à la postérité. Il faut également en convenir, cette histoire a ses pages sombres écrites à l’encre de la furie dévastatrice de tortionnaires dont l’intensité de l’acharnement a frisé une entreprise savamment orchestrée d’épuration ethnique à défaut d’imposer le silence aux opprimés. La résistance à cette pieuvre de l’oppression a été un bel hymne à la liberté et au pluralisme.

Aujourd’hui, la conscience nationale a le devoir, dans la souveraineté des inventaires de générations, d’interroger cette histoire commune pour en extirper les fables cruelles qui font d’une victime un insurgé et d’un bourreau un émancipateur. Il ne suffit pas de crier l’indépendance vis-à-vis de la France en 1958 pour décréter, à jamais, le statut de seigneur des temps. Le droit à l’autodétermination du colonisé vis-à-vis du colonisateur ne doit pas faire oublier le droit à la vie chez soi et à la liberté d’expression. Les décennies défilent. La douleur des persécutés et des exilés est encore vive.

Ce miroir du rappel nous renvoie toujours le visage hideux de notre passé. Des enfants et les enfants de leurs enfants portent encore la solitude de leurs pères et des pères de leur père sur les chemins d’un exil politique devenu un exil moral. La géhenne du Camp Boiro ou de la disparition pure et simple d’intellectuels et autres dissidents a été promise à des mal-pensants de la dictature si ténébreuse de l’aube des indépendances.

Le temps est encore venu de (re)bâtir un pays qui fait des sauts de puce entre les évolutions démocratiques du pouvoir, les désillusions et les coups de force. L’unité nationale, trésor des peuples, y passe, de même que les potentialités chantées de ce pays. Bâtir ce pays, c’est refuser de donner le rang de héros aux mains veloutées à des tortionnaires de ce destin d’un peuple appelé à s’inventer un avenir mais qui marche à chaque fois au bord du chaos.

L’avènement du régime de la transition, après la nuit du troisième mandat du Président Condé, quoique peu souhaitable si l’on reste dans le principe démocratique du suffrage universel, est attendu comme un nouveau jour. Ce jour doit inaugurer une nouvelle gouvernance institutionnelle, politique, économique et sociale.

Lorsque le « libérateur » devient tortionnaire

Cette nouvelle ère tant attendue voudrait que les têtes couronnées portent des visages plébiscités par la bonne conscience de notre Nation. Le défunt premier président de la Guinée indépendante, Ahmed Sékou Touré, est le visage contrasté d’une Guinée des paradoxes. Il n’est pas encore, si l’on reste dans la rigueur des faits, le totem traumatisant d’un régime de transition même si celui-ci a le génie d’être le premier à rendre hommage aux victimes des années sombres avant d’avoir la mauvaise idée de célébrer leur tortionnaire.

En droits humains, le grand écart creuse l’abîme du souvenir de la souffrance des victimes. Un enterrement de première classe pour la mémoire.

Le quart de siècle de la gouvernance Touré constitue un lourd héritage de notre histoire institutionnelle, politique et socio-économique. Il est là, vivace, ce passé douloureux de la Guinée post-indépendance pour la postérité et contre la mécanique du déni mémoriel !

La franche hostilité à l’égard de l’ancienne puissance coloniale et la nationalisation en série des entreprises étrangères ne peuvent compenser la détresse humaine de milliers de Guinéens.

La problématique ne consiste pas à rayer de la mémoire collective un quart de siècle de notre histoire à travers le Président Ahmed Sékou Touré, nationaliste à la foi. Le propos est de donner à l’histoire la juste proportion que lui confèrent les actes. La preuve :  avant l’aéroport de Conakry, le palais présidentiel portait déjà le nom du premier Président de la Guinée indépendante. Cependant, le regretté Général Lansana Conté, le colonel Moussa Dadis Camara, le Général Sékouba Konaté et le « Mandela de Conakry » (Alpha Condé) n’ont pas jugé utile d’en faire plus ou trop, pour rester dans la mesure de notre pensée.

La bonne foi du légionnaire de Kankan n’est sans doute pas en cause. Tout de même, il faut constater qu’il a posé un acte clivant.

L’art du contre-pied chez le Colonel

Le locataire du palais Mohammed V nous a habitués, depuis septembre, à brouiller les pistes, à manier avec doigté l’art du contre-pied. Imprégné de l’art de la guerre ou du positionnement sur les théâtres d’opération, il se livre à la stratégie au contact de la gouvernance publique. Ce qui, en soi, n’est pas un vilain défaut.

L’excès est comme une fausse note, surtout sur des questions nationales, particulièrement celles relatives à la construction douloureuse d’un espace démocratique. Ce que les slogans nationalistes et la haine de l’Occident n’autorisent à passer sous silence. L’opinion, souvent prise à contrepied, ne souscrit pas à une valse en permanence sur des sujets déterminant notre vivre-ensemble.

Pourtant, les signes de bonne volonté se multiplient depuis quelque temps, provenant de la junte de Conakry et en direction des symboles de notre histoire institutionnelle. Avant de rendre public le nom de l’aéroport, le Colonel Doumbouya et son régime se sont recueillis sur la tombe du Général Lansana Conté. Ils ont été au cimetière de Bambéto pour honorer la mémoire des jeunes martyrs de la démocratie et des victimes de la barbarie survenue en 2009 au stade du 28 septembre.

Contre-feux ? Diversion ? Agenda caché ? Les actes posés peuvent laisser espérer à la fois une volonté de réconciliation nationale et une dynamique clivante. L’antidote à ces réhabilitations en apparence sélectives est forcément une exhaustivité dans la célébration de tous ceux qui se sont donnés corps et âme pour une Guinée libre et plurielle. Les martyrs connus ou anonymes ne devront pas être les oubliés de l’histoire.

Les putschistes du 5 septembre ont pour mission de rassurer toutes les populations sur le bien-fondé de ce qui sonne comme la réhabilitation de feu Ahmed Sékou Touré (AST). Car cette affaire de l’aéroport n’est pas le premier geste de la junte en faveur du commanditaire des geôles du Camp Boiro. Le colonel Doumbouya avait déjà fait un premier pas en restituant à sa famille le vaste domaine des cases de Bellevue, une résidence saisie après sa mort il y a plus de 35 ans. Un geste humaniste et de justice compréhensible, mais sûrement perçu comme une victoire pour les souteneurs zélés de l’homme de Faranah.

Seulement, pour le nouveau pouvoir en place à Conakry, l’aéroport « Ahmed-Sékou-Touré » n’est pas juste une polémique mémorielle. En baptisant cette infrastructure stratégique des transports aériens au nom du défunt dictateur, le régime du colonel Doumbouya risque de tomber dans l’un de ces pièges glissants, le lourd traquenard politico-historique de la Guinée indépendante : l’héritage sombre de Sékou Touré et de son régime de terreur.

Aéroport AST, une vitrine pour la torture ?

Que Mamady Doumbouya n’ait pas compris d’emblée cette dimension, envoyant des signaux contradictoires sur ce passé douloureux, est dès lors difficilement compréhensible. Surtout après avoir rendu hommage aux victimes du sinistre Camp Boiro. Les familles des victimes qui, à travers les récits de leurs parents et de leurs grands-parents, souffrent encore profondément des blessures causées par le régime du Parti Démocratique de Guinée – Rassemblement Démocratique Africain (PDG-RDA) apparemment éludées, et bien trop vite par le Chef de la junte !

L’aéroport est une porte d’entrée, une vitrine. J’imagine la mélancolie et la souffrance des familles de Diallo Telli, Moriba Magassouba, Barry Ibrahima III, Gnan Félix Mathos, Docteur Bocar Maréga, Fodéba Keïta, Barry Diawadou, Mamadi Camara, René Gomez, Mohamed Akin, Roger Soumah, Cellou Tounkara, Saliou Coumbassa, Koumandian Keïta, Kaman Diaby, Camara Loffo, et tant d’autres, au moment de devoir traverser ces écriteaux et vivre ainsi une double peine le long de la file d’attente ou du chemin d’embarquement/débarquement de Gbessia. Pour les familles des victimes, ses trois mots (Ahmed Sékou Touré) sont synonymes d’une souffrance infinie et inoubliable face au pouvoir tyrannique de Sékou Touré, héros de l’indépendance guinéenne, vite devenu bourreau de son peuple, un homme brutal et rusé.

Malin, dans tous les sens du terme, AST n’était pas fou, ou du moins il fut assez intelligent pour savoir faire de sa folie l’instrument de son pouvoir et de sa répression funeste.  De 1958 à 1984, Ahmed Sékou Touré, dont la dictature fut l’une des plus sanglantes d’Afrique, a fait sombrer l’âme profonde de la Guinée au rythme des vagues de répression, liées à de multiples complots le plus souvent imaginaires.

L’oubli au bout du fusil et de l’exil

La période de terreur la plus intense s’étend de 1970 à 1977, le régime remplissant alors sans relâche les différentes prisons du pays, dont peu de détenus ressortiront vivants.  Au moins 70 personnes, dont des ministres, des ambassadeurs, des magistrats, des hommes d’affaires, des industriels, des officiers de l’armée ont été ainsi fusillées dans la nuit du 17 au 18 octobre 1971 au Camp Boiro, ainsi qu’à Kindia et à Kankan.

D’autres infortunés furent fusillés publiquement sur ce fameux pont du 8-Novembre, tristement surnommé le « pont des pendus », sur lequel, en 1971, s’est tenue l’exécution publique, par pendaison, de plusieurs cadres guinéens.  Selon des associations de victimes et organisations de défense des droits humains, quelque 50.000 personnes ont « disparu » en détention, sous la présidence d’AST. Beaucoup furent torturées, et plusieurs corps toujours introuvables, empêchant ainsi les familles de faire dignement leur deuil. La Guinée actuelle porte toujours les échancrures de cette violence inouïe.

Naturellement, on trouvera forcément d’incandescents défenseurs du régime pour justifier de tels crimes, notamment la nécessité de sauver la souveraineté nationale menacée par les « complots ourdis de l’extérieur (France), avec la complicité d’ennemis guinéens du régime ». Je sais que de nombreux Guinéens veulent se faire bonne conscience pour tenter de minimiser la répression politique du tyran de Faranah. Ou occulter l’implication de Sékou Touré au prétexte qu’il n’était pas informé du système répressif.  « Évidemment, il y aura toujours des ethnologues, anthropologues ou sociologues – pourquoi pas des tératologues ? – pour essayer de justifier la barbarie et défendre l’indéfendable », disait, avec un brin d’agacement, l’écrivain Tierno Monénembo.

Aéroport Samory Touré, Aéroport Alpha Yaya Diallo ou Aéroport Djibril Tamsir Niane

C’est donc cet homme-là, ce monsieur à la « carte de visite si riche et du sang sur les mains » que le CNRD veut donner en exemple aux jeunes générations de cette nouvelle Guinée que veulent construire les putschistes du 5 septembre !

Une façon d’attribuer à la pire des inhumanités les traits de la normalité en se cachant évidemment derrière le paravent de vouloir honorer l’un des pères de l’indépendance. Or, en voulant honorer une certaine mémoire, on oublie que la mémoire des victimes est surtout le meilleur rempart contre les pièges de la tyrannie qui, malgré les leçons du passé, ne désarme pas en Guinée.

Et personne, sans doute, n’aurait trouvé à y redire, si cet aéroport portait le nom de Samory Touré, Alpha Yaya Diallo, Djibril Tamsir Niane ou juste Gbessia. Mais le choix d’AST pourrait laisser penser à une volonté d’exhumer et, en même temps, de nier certaines vérités dérangeantes de l’histoire de la Guinée.

Une tentative périlleuse. Les Guinéens regardent la scène. Ils entendent monter, en même temps que les jubilations des défenseurs de la longue nuit noire, les cris des martyrs du soleil de la liberté.

Clivages et devoir d’inventaire national

Le premier président de la Guinée est un personnage public difficile à cerner ainsi qu’en conviennent certaines observateurs avertis. « La diversité des analyses politiques et des regards portés sur la personnalité de Sékou Touré reflète toute la complexité d’une conscience collective où s’entremêlent adulation et haine, aveuglement et lucidité, aveu et déni de culpabilité, complexité qui perdure encore aujourd’hui (…) », admettait l’universitaire française Florence Paravy. Cela dit, une terrible question demeure.

Quand et comment les Guinéens réussiront-ils un jour à concilier le prestigieux Sékou Touré du 28 septembre 1958 au rusé sanguinaire ou au Sékou Touré tribaliste haineux du camp Boiro ?

La responsabilité historique est un pilier du devoir d’inventaire qui s’impose à toute la Nation guinéenne pour que la détresse des victimes du Camp Boiro et des solitaires sur les chemins de l’exil ne soit pas un sacrifice vain. Sinon, ce serait un oubli tragique et une tentative outrancière de se convaincre que les populations ont d’autres préoccupations que de noyer les peines du présent dans cette histoire douloureuse.

En revanche, toutes ces controverses sont finalement un reflet fidèle des questionnements actuels de la société guinéenne : une Guinée clivante dans bien des domaines et pas seulement depuis l’avènement au pouvoir, en 2010, du « Mandela de Conakry ». Baromètres des temps du clic, les commentaires sur les réseaux sociaux renseignent sur la tempête qui gronde.

Il faut bien reconnaître qu’il n’y a pas là de quoi se réjouir. « L’avion Guinée cherche un bon aéroport pour changer d’équipage », disait avec amertume un ami. Une façon de rappeler qu’au-delà de la fausse note de l’aéroport de Gbessia, la transition a un devoir de clarification de sa relation à la mémoire, à la République et à la Nation. Si une partie difficile de notre histoire est menacée d’oubli, nous n’accepterons pas que notre présent et notre avenir soient confisqués par le silence des acteurs.

Pouvoir du peuple et pouvoir des « puissants »

Dans chaque peuple, chaque nation, chaque communauté humaine, il y a un mot ou des gestes qui ont une histoire chargée de blessures collectives de telle sorte qu’il faut résister. Le temps du réveil a plus que jamais sonné pour les démocrates guinéens. Le temps est venu de nous réveiller et sortir de cette torpeur inquiétante d’une très longue saison sèche alors que, autre paradoxe, notre pays est un château d’eau pour l’Afrique de l’Ouest. C’est, aujourd’hui, le seul combat qui vaille.

Ce combat a traversé les générations, restant toujours si impérieux. L’écrivain Tierno Monénembo disait que la « Guinée n’est pas normale » et qu’il fallait la « rendre normale par le combat ».

Nous ne tomberons pas dans le piège de l’exclusivisme en avançant que ce combat est celui d’une coterie. C’est une cause nationale dont la légitimité prend racine dans notre chair meurtrie de Républicains dont l’idéal est cloitré dans les cauchemars de l’instabilité et des équipées solitaires. La Guinée a payé un lourd tribut aux revendications démocratiques.

Les temps changent. La gouvernance aux baïonnettes a fait son temps. Le pouvoir du peuple à réaliser ses rêves doit être plus fort que le pouvoir des puissants à mâter ces rêves. L’intelligence des gouvernants se trouve justement dans leur capacité à laisser éclore le rêve démocratique pour le traduire en réalité républicaine dans la durée.

A ce niveau, Jacques Attali, dans sa radioscopie des raisons de la chute des dictatures identifie trois cas de figure : « 1) le peuple n’a plus peur qu’on lui tire dessus et vient envahir les palais des puissants, comme ce fut le cas en Roumanie ; 2) les puissants eux-mêmes décident de ne plus tirer sur leurs habitants, comme on a pu l’observer en Union soviétique ; ou enfin 3) une invasion venue de l’extérieur aide une résistance intérieure à en finir avec les tyrans ».

La gloire du bourreau et l’honneur des victimes

A mon humble avis, la meilleure formule est une co-construction d’un espace public ouvert, tolérant et innovant. Des retrouvailles avec nous-mêmes.

Pour les Guinéens d’aujourd’hui, il s’agit désormais « de se battre pour ne plus subir ». « Il faut que les démocrates de ce pays se lèvent et se battent contre tous ces gens qui considèrent la Guinée comme leur propriété privée. Ce combat doit être mené quel que soit le prix. La liberté a un coût et il faut le payer pour que les Guinéens sortent de la léthargie, de la résignation. Ayons du courage. Affrontons les barbares (…) », dixit Tierno Monénembo, le lauréat du prix Renaudot.

L’acte mémoriel est en cohérence avec la préservation du patrimoine matériel de notre Nation. En effet, au-delà des gestes dits symboliques, du ballet de rencontres au Palais, d’interminables rencontres, visites ou tentatives de séduire la CEDEAO et la « communauté internationale », le peuple est en droit de réclamer certains fondamentaux qui nous ont tant manqués depuis l’indépendance : la reddition des comptes et la lumière sur les différentes personnes tuées lors de manifestations ou coups de force des militaires ? Les Guinéens et particulièrement la famille des disparus ont le droit de savoir.

Que recouvrent également les conditions du retour de Sékouba Konaté et Dadis Camara et quel rôle ont-ils joué dans le massacre du 28 septembre 2009 ?

Par ailleurs, sur quelle base juridique le « Mandela de Conakry » est-il encore en résidence surveillée ? Sur quelle base veut-on exclure le RPG du jeu politique ? Quel est l’agenda du régime de transition, principalement la mise en place du Conseil national de la transition (CNT) ?

Autant de questions sur la transition et la gouvernance en Guinée qui sont de formidables passerelles vers un futur plus radieux si tous les fils et filles de la Guinée se retrouvent autour du même idéal afin de conjurer les fantômes du passé.

Ce baptême de l’aéroport a finalement le don de nous rappeler les errements des dirigeants successifs sur leur incapacité à construire une mémoire collective en Guinée et impulser une dynamique de progrès vers l’avenir.  De nombreux négationnistes vivent encore sur l’hagiographie de l’homme du mythe du « Non » au Général de Gaulle.  Il est temps, pour la Guinée d’arrêter de mettre sous le même boisseau Docteur Bocar Maréga et Ahmed Sékou Touré, respectivement victime et bourreau.

Fils d’un exilé guinéen au Sénégal

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