Ils sont nombreux ces élèves, étudiants et stagiaires Guinéens au Maroc à ne pas avoir reçu de bourse d’entretien de l’Etat depuis août 2021. A partir de ce lundi, ils veulent déclencher une grève pour se faire entendre.
Après huit mois sans bourses, ils ont saisi l’occasion des assises nationales initiées par les autorités pour exprimer leur mécontentement. << 50 dollars sur 10 mois, ce qui vous donne 1000 Dollars US l’année. Nous sommes en contact avec les autorités depuis que notre bureau a été installé. Quant au SNABE, la dernière information que nous tenons depuis hier (samedi ndlr) est que le dossier a été déposé au bureau du Ministre Conseiller à la Présidence depuis deux semaines aujourd’hui pour signature >>,nous à confié Mohamed Seydou Bangoura, Secrétaire Général de l’Association des Stagiaires, Élèves et Étudiants Guinéens au Maroc.
En prenant « d’assaut les médias et les réseaux sociaux », l’association estime que l’Etat finira par réagir. Car les multiples réclamations n’ont pas eu effet jusque-là. << Nous avons annoncé hier le lancement de notre grève médiatique ce lundi 25 Avril 2022, jusqu’à ce qu’on obtienne gain de cause. Notre avis de grève a déjà été transmis au SNABE avec l’aide de l’Ambassade et qui l’ont d’ailleurs reçu. Nous les avons juste demandé (pour l’instant) de payer nos bourses d’études mais nous ne comptons pas arrêter cette grève jusqu’à ce que le problème relatif aux bourses soit totalement réglé (paiement à temps, augmentation, bancarisation,…) >>, a-t-il ajouté.
L’ASEGUIM, au-delà du paiement des bourses, demande l’élaboration d’un calendrier annuel officiel de paiement des bourses, l’augmentation des bourses pour atténuer les charges des bénéficiaires et le paiement des bourses par voie électronique pour éviter à l’étudiant qui habite à 10 heures de l’Ambassade de devoir payer plus que ce qu’il vient chercher.
Elisabeth Zézé Guilavogui