Comme annoncé dans un précédent article, les festivités de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse ont été lancées ce après-midi du mercredi 4 mai 2022 au Palais du peuple à Conakry.
A cette occasion, le président de l’URTELGUI, Aboubacar Camara a, au nom de l’ensemble des associations professionnelles de presse, réitéré la demande des associations de presse sur la nécessité de protection et de respect des journalistes dans l’exercice de leurs fonctions. « Nous sollicitons une amélioration de la promotion de la presse et la protection des journalistes dans l’exercice de leur métier. De nos jours, des journalistes sont encore battus », a-t-il souligné.
En guise d’exemple, il a rappelé que le dossier « de la bastonnade des journalistes par des gendarmes de l’Eco 3 de Matam en octobre 2017 n’a toujours pas trouvé d’issue. Insultés et bafouillés dans leur dignité avec la perte de leurs matériels de travail, 5 ans après, aucune forme de justice n’a été rendue pour ces journalistes et les médias victimes. Ce, malgré la plainte régulièrement portée auprès de la Cour d’appel de Conakry », a insisté M. Camara.
Selon le porte parole des associations de presse pour l’occasion, beaucoup de journalistes, de peur des représailles préfèrent s’abstenir de diffuser certaines informations. « L’impunité face aux exactions et parfois aux crimes commis contre les journalistes demeure une menace qui entrave la liberté de la presse et d’expression, qui demeure pourtant l’un des fondements d’un Etat de droit. Cette situation faut-il le souligner impose aujourd’hui à nombre de professionnels de médias à la résignation et même à l’autocensure, de peur d’avoir à subir des représailles », a regretté le président de l’URTELGUI.
Asmaou Diallo