Sankulab est le nouvel espace numérique qui vient d’être lancé par l´incubateur start-up ose ton emploi. Une plateforme dédiée aux jeunes guinéens afin de leur permettre de développer leurs compétences et d’exprimer leur créativité dans plusieurs domaines comme la couture, l’électricité ou encore le numérique.
« Non seulement c’est une structure d’accompagnement mais il a aussi en son sein un FABLAB pour permettre de suivre des jeunes à la fois de l’idée jusqu’au prototypage, de les former en entrepreneuriat et de les accompagner sur le cœur de métier qu’ils doivent faire ou vendre », a expliqué Danda Diallo, fondateur de l’incubateur « Ose ton emploi » et initiateur du projet, à la cérémonie de lancement.
Financé à hauteur de 55 000 euros par la Fondation Orange, la plateforme a déjà offert une opportunité de formation à des jeunes guinéens, au titre de sa phase pilote. En trois jours, avec des experts étrangers les dits jeunes ont été outillés en technique d’impression 3D, sublimation, broderie et électronique.
Un début et une vision encouragent Amina Abou Khalil NYAME, Administratrice Générale de la Fondation Orange : « les petits projets qui ont été présenté aujourd’hui me rassurent à plus d’un titre, parce que je vois que le talent est là mais parfois ce sont les moyens pour la mise en œuvre qui manquent. Le FABLAB vient combler ce vide-là, permettre à ces porteurs d’idées de faire le prototypage et même encourager toute personne qui tient un métier et qui veut se reconvertir dans les métiers du numérique ».
Sankulab a aussi pour vocation de faciliter l’insertion professionnelle des jeunes. C’est pourquoi le ministère de l’Enseignement technique et de Formation professionnelle s’engage à accompagner les initiateurs à travers son Secrétaire Général, Dr youssouf Boundou Sylla, représentant le ministre Alpha Bacar Barry à la cérémonie : « Ces types de projets sont à encourager parce que ce sont des vecteurs de développement. Il ne faut pas regarder les projets à l’échelle macro, il faut les regarder à l’échelle micro. Ces projets par les jeunes et pour les jeunes avec le concret permettent sans nul doute de sortir non seulement de la pauvreté mais aussi de la rue pour pouvoir leur permettre de s’autofinancer après la formation, parce qu’eux-mêmes sont appelés à ouvrir leur propre entreprise pour pouvoir former d’autres jeunes »
Ouvert à tous les jeunes et à tous les niveaux d’étude de façon gratuite SankuLab envisage de prendre en compte plus de 2000 jeunes dans son plan d’action de 3 ans.
Lamine Kaba