La date du 3 juillet – et le sommet de la CEDEAO – approche à grands pas. Et c’est manifestement avec une dose d’appréhension que les autorités guinéennes l’attendent. En tout cas, selon nos informations, le ministre des Affaires étrangères est depuis ce vendredi 24 juin en Côte d’Ivoire pour tenter de sensibiliser les autorités ivoiriennes par rapport aux décisions qui pourraient résulter du sommet d’Accra. En guise de concession, Morissanda Kouyaté devrait assurer à ses interlocuteurs que la Guinée accepte finalement le choix du diplomate ghanéen, Mohamed Ibn Chambas, comme médiateur.
A en croire nos sources, Morissanda Kouyaté s’est entretenu discrètement hier avec Alassane Ouattara. Le chef de la diplomatie guinéenne devrait également se rendre au Ghana, dans le cadre du même plaidoyer. Ceci étant, « il devrait d’abord rentrer à Conakry. Puis, il est prévu qu’il se rende à Dakar et à Accra », nous souffle-t-on.
Mais l’acceptation du médiateur suffira-t-elle à éviter à la Guinée les sanctions de l’organisation sous-régionale ? Un observateur nous renseigne que les autorités guinéennes « veulent (aussi) utiliser la rencontre programmée au compte du cadre de dialogue pour expliquer aux chefs d’États qu’il y a un début de détente et que les échanges ont commencé avec les acteurs sur la durée de la transition ». Mais presqu’aussitôt, il assure : « La Guinée n’échappera pas aux sanctions ».
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