Comme on le soupçonnait, c’est par l’entremise de la visite que le président français, Emmanuel Macron, effectue ce jeudi 28 juillet en Guinée Bissau que nous sont révélés les dessous des échanges que le président en exercice de la CEDEAO, Umaro Sissoco Embalo a récemment eus avec les autorités guinéennes. Si l’on en croit le président bissau-guinéen, qui s’exprimait ce jeudi en marge de la conférence de presse co-animée avec son hôte de marque, l’organisation sous-régionale a réussi à faire comprendre au colonel Doumbouya et à ses camarades qu’il n’est pas question d’aller au-delà des 24 mois.
Umaro Sissoco Embalo n’est pas adepte des formules diplomatiques. D’une certaine façon, cela se sent dans la déclaration qu’il fait au sujet de l’accord qu’il dit avoir obtenu de la part des autorités guinéennes par rapport à la durée de la Transition. « J’étais à Conakry, avec le président de la Commission (de la CEDEAO, ndlr) pour faire comprendre à la junte, la décision du sommet des chefs de l’Etat, que la transition ne peut pas dépasser 24 mois », dit-il en effet.
Il en découle donc que les autorités guinéennes n’ont pas trop eu le choix. Même si le président bissau-guinéen adoucit les choses, en ajoutant : « Ils avaient proposé 24 mois, (mais) on a réussi à les convaincre ».
Il reste à savoir si le CNRD qui ne s’est pas toujours accommodé d’un tel ton va laisser passer.
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