Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a appelé les citoyens à descendre massivement dans les rues de Conakry ce jeudi 28 juillet 2022 pour dénoncer la gestion de la transition par la junte militaire dirigée par le colonel Mamadi Doumbouya et demander le retour rapide à l’ordre constitutionnel. Si certains axes de la capitale ont suivi le mot d’ordre de manifestation, ce n’est pas le cas sur l’axe Sonfonia-Kipé-Dixinn.
Là, l’ambiance est restée calme depuis le matin. Même si on est loin de l’engouement habituel.
Circulation morose
S’il n’y a pas eu de mouvements sur cet axe, la circulation a pris par contre un sérieux coup. Connu pour ses embouteillages monstres, cet axe n’a pas connu d’engouement en ce jeudi de manifestation. Peu de véhicules, rendant la route quasiment déserte.
Le commerce au ralenti
Tout au long de l’axe, le commerce n’a pas fonctionné comme d’habitude. Au niveau du marché de Taouyah, notamment, plusieurs boutiques et magasins sont restés fermés. La même situation est perceptible à Lambanyi mais également au quartier Foulamadina. « Nous ne pouvons pas ouvrir nos boutiques quand il y a des manifestations. Il n’y a pas de sécurité lorsqu’il y a manifestation », nous a confié un citoyen à Foulamadina.
Sur le plan sécuritaire
Contrairement à la route le Prince où un important dispositif sécuritaire est déployé pour disperser les manifestants, sur l’axe Sonfonia-Kipé-Dixinn il n’y a pas de dispositif particulier. Seul un pick-up de la police était posté au niveau du marché de Taouyah, un autre au niveau de la Belle-vue. On peut dire que l’axe le Prince et d’autres endroits chauds ce jeudi, occupent les attentions des « sécurocrates » du régime du colonel Doumbouya.
Cette sortie du Front national de la défense de la Constitution (FNDC) intervient à un moment où les manifestations politiques sont interdites sur l’ensemble du territoire national, jusqu’aux prochaines campagnes électorales, par les putschistes qui ont pris les rênes de Conakry.
N’Famoussa Siby