L’alerte de l’avocat d’Ibrahima Diallo, le responsable des opérations du FNDC a fait son effet. Les informations sur l’état de santé de l’activiste de la société civile, en détention depuis le 30 juillet dernier, auront poussé en effet le ministre de la Justice à se rendre à son chevet ce mercredi 14 septembre. Alors que Charles Wright venait à peine de rentrer de sa mission à Genève. Au terme de sa rencontre avec le leader du FNDC, le ministre estime qu’il y a eu de la surenchère de la part de l’avocat de ce dernier. Toutefois, il a promis que les droits des détenus seront respectés.
Son déplacement, le ministre le justifie par la nécessité d’éviter que la désinformation prenne le dessus sur l’information. « J’ai appris à travers les ondes de RFI que M. Diallo (Ibrahima Diallo) qui est placé sous mandat de dépôt pour des faits présumés d’incendie, pillage etc. aurait été refoulé en terme de prises en charge sanitaire », explique d’entrée Alphonse Charles Wright.
Déplorant que l’avocat d’Ibrahima ait préféré se confier aux médias qu’aux institutions judiciaires, le ministre assure : « lorsqu’un détenu se plaint de quoi que ce soit, la mesure sanitaire voudrait qu’il se fasse consulter ». Mais à l’en croire, dans ce cas-ci il y a de la « surenchère pour juste mettre la pression sur des magistrats qui gèrent des procédures de manière sereine ».
En tout cas, il a tenu à insister sur le fait que : « les personnes qui sont en conflit avec la loi dans notre pays sont des personnes qui bénéficient des droits que l’Etat doit en tout lieu et toutes circonstances respecter ».
Trois examens
Au-delà de la personne d’Ibrahima Diallo, le ministre de la Justice s’est entretenu avec le directeur de l’administration pénitentiaire. Celui-ci lui a fait le « point de la situation ». Quant au mal dont souffrirait le leader du FNDC, le ministre explique : « Il a été consulté puisque c’est lui qui se plaignait des problèmes respiratoires. Quand vous dites à un médecin que vous souffrez de telle maladie, il va toujours demander de faire des examens pour soit confirmer ou infirmer ce que vous dîtes, pour voir un tout petit peu où est le problème. Pour le moment, le médecin a prescrit 3 bulletins d’examens qui sont payés, il doit suivre ses examens là pour confirmer le problème qu’il a ».
Des examens payés par qui ? Le ministre ne l’a pas précisé. « Dans tous les cas, ce que nous garantissons pour tout le monde, c’est que les personnes qui sont détenues, comme je l’ai promis, nous nous battrons pour que leurs droits soient respectés », assure-t-il.
Balla Yombouno