La lutte contre la vente illicite des faux médicaments et l’ouverture des pharmacies et cliniques illégales est ouverte dans la région de Kankan. Ce jeudi 15 septembre, plusieurs responsables en charge des questions sanitaires et sécuritaires étaient ainsi devant la presse pour d’annoncer les couleurs des actions destinées à faire respecter la décision du procureur de la CRIEF.
Si ce n’est pas la première fois que l’État contre les pharmacies parallèles et les cliniques non agréés, les autorités de la région administratives de Kankan demeurent néanmoins très confiantes. Confiantes mais aussi fermes. « Cette volonté de la CRIEF sera appliquée dans notre région sans état d’âme. Nos agents de sécurité doivent continuer à veiller à la mesure à partir d’aujourd’hui jusqu’à ce qu’une autre décision tombe », martelait le gouverneur de région. Invitant les gestionnaires de pharmacies et de cliniques non agréées à se mettre en règle, Aboubacar Diakité est peut-être conscient que l’application stricte de la mesure ne sera pas sans conséquences. Mais il ne peut pas transiger. « Nous avons tous des malades à domicile mais la régularisation du secteur est une priorité pour tous », dit-il.
Les pharmaciens et propriétaires de cliniques agréées ne devraient pas non plus en profiter pour monter les enchères. Le gouverneur leur demande de penser d’abord aux citoyens. « Vous qui êtes autorisés à le faire, soyez plus humains en ayant pitié des patients. Vous n’êtes plus nombreux dans la région. Donc, réduisez les prix pour le bien des populations », implore-t-il.
Pour cette première journée coïncidant avec l’entrée en vigueur de la décision d’Aly Touré, les pharmacies clandestines et les points de vente illégaux de médicaments sont restés fermés. La question que se posent néanmoins beaucoup de citoyens est de savoir si la quinzaine de pharmacies agréées de la région pourront répondre aux attentes ?
Michel Yaradouno Kankan pour Ledjely.com