Les anciens collaborateurs du président Alpha Condé détenus à la Maison centrale de Coronthie, dans le cadre de procédures ouvertes par la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), devraient être très prochainement fixés sur leur sort. C’est en tout cas la promesse que fait le procureur de l’instance en charge de la répression de la délinquance financière. Aly Touré s’exprimait ce jeudi 15 septembre chez nos confrères de Sabari FM. Le procureur profitant aussi de l’occasion pour répondre à ceux qui lui imputent la détention prolongée de Kassory Fofana et de ses compagnons d’infortune dans les locaux de la prison civile de Conakry.
Manifestement, à la CRIEF, on est également conscient de la lenteur qui caractérise la gestion des procédures. « Nous avons créé deux sections au niveau de la chambre d’instruction pour pouvoir accélérer l’instruction des dossiers », a tenu à rassurer le procureur à ce sujet. Ceci étant, Aly Touré a fait remarquer que les « procès ont déjà commencé à la CRIEF ».
Pour ce qui est des dossiers qui font le plus parler dans les médias, il assure que cela ne saurait tarder. « On est en train de faire des investigations. Les juges sont en train de travailler. Et dans un bref délai, je vous rassure que dans un bref délai, les procès de ces personnes vont commencer », promet-il
Accusé par les avocats d’être personnellement à la base de la détention prolongée – cela fait plus de cinq mois – des anciens dignitaires, Aly Touré dément. « Ces personnes sont placées en détention provisoire par les juges d’instruction, par la chambre de l’instruction. Ce sont les juges qui placent en détention. Le procureur ne place en détention que dans des situations exceptionnelles. Et dans le cadre de la CRIEF, tous ceux qui ont été placés en détention ou sous mandat de dépôt par le parquet, ont été présentés aux juges et les juges ont remplacé les détentions faites par le procureur par les détentions faites par les juges. Donc, actuellement ce sont les magistrats instructeurs qui ont placé ces personnes en détention. Ce qui est légal », a-t-il expliqué
Balla Yombouno