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Le ministère de la Santé modernise la gestion des données sanitaires grâce à l’appui conjoint de l’Union européenne, l’Allemagne et la France

Un atelier d’orientation sur le logiciel d’information sanitaire de district (DHIS2) a mobilisé à Kissidougou, en août dernier, les inspecteurs régionaux de la santé de N’Zérékoré et Kankan, les directeurs préfectoraux de la santé et les directeurs des structures de santé de la région de N’Zérékoré et des districts avoisinants de Kérouané et Kissidougou. L’objectif était de les outiller sur ce nouveau logiciel afin de mieux prendre des décisions pour l’amélioration de la santé des populations. Cet atelier a été organisé par le Service national d’information sanitaire (SNIS) en collaboration avec la GIZ dans le cadre du Projet d’appui au renforcement du système de santé (PASA2), financé par l’Union européenne (23 millions d’euros), l’Allemagne (2,35 millions d’euros) et la France (1 millions d’euros), soit un budget total de 26,35 millions d’euros.

Le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, avec l’appui de ses partenaires, s’est doté du logiciel d’information sanitaire de district (DHIS2) pour la gestion des informations sanitaires en Guinée. Cet outil moderne permet la collecte, le traitement, l’analyse et la diffusion des données sanitaires à tous les niveaux de la pyramide sanitaire.

Pour sa zone de couverture (la région de N’Zérékoré, et les préfectures de Kérouané et Kissidougou), le Projet d’appui au renforcement du système de santé phase 2 (PASA2) a formé 21 cadres sur cette plateforme. Ces derniers ont notamment été outillés sur la saisie des données dans le système et l’analyse des données à travers les modules rapport, qualité des données, tableaux croisés dynamiques, visualiseur des données ; la cartographie pour analyser les indicateurs comme le nombre de femmes enceintes consultées en CPN1 et CPN4 (consultation prénatale) pour la période d’analyse et pour chaque structure, les tendances des maladies à potentiel épidémique et d’autres indicateurs de routine dont le PEV (Programme élargi de vaccination) ; et sur l’élaboration du tableau de bord.

Disponible sur internet, la plateforme DHIS2 est mise à la disposition de toute la pyramide du système de santé guinéen : niveau central (ministère de la Santé et de l’Hygiène publique), inspections régionales de la santé, directions préfectorales et communales de la santé, hôpitaux régionaux et préfectoraux, centres médicaux communaux, centres de santé et centres de santé améliorés.

Le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique attache une importance capitale à la formation de tous les cadres au niveau décentralisé et des responsables des formations sanitaires sur cette plateforme de gestion de données. Sa maitrise leur permettra d’avoir un regard critique sur les informations sanitaires chiffrées.

« L’on ne peut prendre une bonne décision que quand on a de bonnes informations. Il faut que les décideurs voient dans le système d’information, quelles sont les données qui ont été saisies par leurs structures. C’est à partir de ces données qu’ils peuvent se programmer par exemple pour l’approvisionnement en médicaments, la dotation des structures en kits d’accouchement. Cela ne peut être vu que dans le DHIS2 », a déclaré le formateur, Dr Ibrahima Telly Diallo, chef de la division Information Sanitaire/Recherche au Bureau de stratégie et développement (BSD) du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique.

Pour Dr Thierno Ibrahima Kourouma, Inspecteur régional de la santé de Kankan, la maitrise du DHIS2 permettra d’améliorer le travail et de mieux remplir le contrat de performance qui le lie à son ministère : « Cette plateforme permet de prendre des décisions axées sur les résultats. Cette formation va nous permettre de mieux suivre nos activités et de remplir nos contrats de performance, d’être prompte à remplir et transmettre nos rapports conformément aux normes et procédures édictées par le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique. En tant qu’Inspecteur régional de la santé, je pourrai bien suivre tous les indicateurs, relever les dysfonctionnements par rapport à la qualité des données. Et cette qualité des données ne peut être améliorée que par un suivi des indicateurs à travers cet outil ».

Une séance de travaux pratiques des participants ©Mamady 2 Condé/GIZ

« Avoir des notions sur le DHIS2 et son utilisation est vital pour un responsable d’un hôpital préfectoral, structure de référence, car cela me permet d’être informé sur le volume des activités réalisées et par service d’une part, et d’autre part, ce qui est produit par chaque unité de prestation », a ajouté Dr Moussa Kolié, Directeur de l’hôpital préfectoral de Guéckédou.

Formés sur le DHIS2, les chefs de centres de santé saisissent les données. Ce qui déchargera désormais les chargés des statistiques des inspections régionales, directions préfectorales et communales de la santé de la saisie pour se consacrer à l’analyse et à l’amélioration de la qualité des données.

Lancé en novembre 2019, le Projet d’appui au renforcement du système de santé tend vers sa fin. Cette formation des décideurs concoure aux actions de pérennisation des acquis du projet.

« Même si le projet prend fin, les décideurs continueront à profiter de l’impact de la formation qu’ils viennent de suivre. Ils pourront analyser les données, former aussi les agents dans les formations sanitaires. Mais il ne s’agit pas seulement de suivre la formation, il faut régulièrement faire l’analyse des données saisies dans la plateforme DHIS2 pour détecter les données aberrantes, les incohérences et les corriger », a recommandé Fatoumata Baldé, conseillère technique en suivi et évaluation du PASA2.

Elle a exhorté les décideurs de faire, chaque mois, des analyses sur les différents indicateurs pour détecter les problèmes dans les structures de santé, les lacunes des agents pour y remédier lors des supervisions et formations de remise à niveau.

Photo de famille des participants à l’atelier ©Mamady 2 Condé/GIZ

Pour faciliter la tâche aux décideurs et statisticiens de la région de N’Zérékoré et des districts de Kérouané et Kissidougou, le PASA2 les a dotés de kits informatiques.

Mamady 2 Condé

Conseiller technique junior en Communication externe du PASA2

[email protected] : +224 622 72 58 37

 

 

 

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