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NOUVEAUX HORAIRES DE TRAVAIL : le mouvement syndical rejette et menace

La décision des autorités relative aux nouveaux horaires de travail à la fonction publique ne passe pas. En tout cas, ce lundi 7 novembre, le mouvement syndical guinéen, statuant dessus, l’a rejetée et invité le président de la Transition à rapporter le décret. Selon la classe ouvrière, les nouvelles dispositions qui obligent les travailleurs à se présenter au bureau à 8 heures et en repartir à 18 heures ne tiennent pas notamment compte des réserves et recommandations exprimées lors de la rencontre tenue le 13 juin 2022 au cabinet du ministre en charge de la Fonction publique.

Dans la déclaration qui a sanctionné l’Assemblée générale du mouvement syndical de ce lundi, les nouvelles dispositions sont perçues comme une « violation manifeste des principes et règles du Dialogue social qui recommandent entre autres, une large concertation des partenaires sociaux sur toute question traitant des conditions de travail et de vie des travailleurs et travailleuses ». En outre, le décret du colonel Mamadi Doumbouya « porte un sérieux revers aux acquis obtenus de haute lutte par les Travailleurs(ses) de Guinée tout au long de l’évolution de notre pays », a indiqué Kader Aziz Camara, secrétaire général adjoint

Un certain nombre de conditions en lien avec la facilitation du déplacement des travailleurs à l’intérieur notamment de la ville de Conakry auraient été réunies, en amont, estime le mouvement syndical.

Conakry est justement un cas à part, disent les syndicalistes. La capitale guinéenne étant caractérisée, selon eux, par :

  • Une quasi inexistence de moyens de transport collectifs devant assurer correctement le déplacement des travailleurs/ses de leurs domiciles vers les lieux de travail et inversement ;
  • La concentration de la presque totalité des services de l’Administration dans la Commune de Kaloum qui n’a que deux voies d’accès avec d’interminables bouchons eux-mêmes aggravés par un parc automobile en croissance exponentielle chaque mois ;
  • Le manque de restaurants et autres services traiteurs de qualité sur les lieux de travail, permettant aux travailleurs de manger décemment et aux heures de pause indiquées ;
  • L’arrêt de l’unique train naguère utilisé pour assurer la desserte de la banlieue et des environs du « Grand Conakry »

Ces conditions n’étant pas réunies, le Mouvement syndicale guinéen « condamne et rejette énergiquement toute pratique qui viole les principes sacrés du dialogue social ». En conséquence, il « invite le Chef de l’Etat à rapporter ledit décret afin de permettre l’ouverture des consultations préalables avec les partenaires sociaux »

En tout état de cause, la classe ouvrière invite les travailleurs à la « vigilance et à l’unité pour parer à toute manœuvre ou mesure administrative pouvant les fragiliser sur leurs lieux de travail ». De même, réitère-t-elle sa « détermination sans réserve à préserver tous les acquis sociaux des travailleurs souvent obtenus au prix de leur sang ».

Un bras de fer est-il en gestation ? Wait and see

Fodé Soumah

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