A l’instar de Cécé Raphaël Haba, Ibrahima Camara dit Kalonzo a sollicité la mise en liberté provisoire auprès du tribunal criminel devant lequel se tient le procès du 28 septembre. Ayant indiqué au cours de sa comparution qu’il était en détention au moment des événements et estimant qu’il n’a rien à voir avec ces derniers, ses avocats ont demandé une mise en liberté provisoire pour lui. Une demande que le juge Ibrahima Sory 2 Tounkara a rejetée.
Devant les juges, le colonel gendarme a rejeté toute participation au massacre du 28 septembre. D’ailleurs, il indique qu’il se trouvait, le jour des manifestations du 28 septembre 2009, en prison pour des faits de détournements d’un montant de 48 millions GNF aux dépens du colonel Moussa Tiégboro Camara, un autre accusé dans ce procès.
Justement, ses avocats ont demandé la comparution des témoins cités par leur client pour démontrer que celui-ci était bel et bien détenu au PM3 de Matam. Mais avant, ils ont sollicité le placement de Kalonzo en liberté provisoire, conformément à l’article 422 du code de procédure pénale. En retour, ils s’engageaient à ce que leur client soit tous les jours du procès à 8h. Il n’ira nulle part ».
Malheureusement pour l’accusé, le ministère public trouve qu’une éventuelle mise en liberté provisoire de Kalonzo est prématurée surtout que les témoins devant corroborer sa version des faits n’ont pas encore déposé devant le tribunal. Et c’est plutôt cette voie que le juge Ibrahima Sory 2 Tounkara a préférée, en rejetant la demande des avocats de la défense.
Pour ce qui concerne la demande de comparution des témoins sollicitée par les avocats de Kalonzo, le président du tribunal indique qu’elle est suspendue jusqu’à la fin des comparutions des autres accusés dans l’affaire du 28 septembre.
Aliou Nasta